Pour le stockage et le transport d’hydrogène

IMT Nord Europe remporte 10 millions d'euros pour un programme de recherche

L'école d'ingénieurs a dévoilé les contours du projet EcoHydro, un programme de recherche de nouveaux matériaux pour le stockage et le transport de l’hydrogène réunissant 15 partenaires internationaux, industriels et académiques.

Chung-Hae Park, professeur à IMT Nord Europe, assurera la coordination du projet EcoHydro.
Chung-Hae Park, professeur à IMT Nord Europe, assurera la coordination du projet EcoHydro.

L’hydrogène est aujourd’hui l’une des principales voies explorées dans la recherche d’une énergie plus propre pour l’industrie, les transports et de nombreux secteurs économiques. Avec en toile de fond, des défis de taille posés par cette technologie nouvelle, à commencer par le stockage et le transport. Et pour y répondre, le projet EcoHydro, piloté par les chercheurs de l’école de Douai, a été retenu dans le cadre d’un appel à projets autour du développement de matériaux pour le stockage d’hydrogène.

Avec plus de 2 000 élèves, dont un tiers d’apprentis, plus de 600 diplômés par an et un réseau de plus de 15 000 diplômés, IMT Nord Europe compte parmi les plus grandes écoles d’ingénieurs au nord de Paris © IMT Nord Europe

Une nouvelle résine thermoplastique recyclable

Financé dans le cadre du Programme Cadre pour la Recherche et l’Innovation Horizon Europe, ce projet international dispose d’un budget de 10 millions d'euros sur 4 ans. Il vise à développer une nouvelle résine thermoplastique recyclable, un nouveau procédé d’enroulement filamentaire pour la fabrication des réservoirs d’hydrogène, des modèles numériques pour prédire la durée de vie résiduelle des réservoirs via les capteurs intégrés et des algorithmes, et une nouvelle technologie de recyclage des composites pour récupérer les fibres de carbone des réservoirs et les réutiliser pour fabriquer de nouvelles pièces. Pour relever le challenge, les chercheurs de l’IMT Nord Europe s’appuieront sur une expérience de nombreuses années de recherche sur les matériaux composites.

Plusieurs industriels tels qu‘Arkema, Airbus et Temsa (groupe Skoda) sont associés au projet afin d’atteindre l’objectif de réalisation d’un certain nombre de démonstrateurs spécifiques et concrets d’ici 2028. «C’est un projet collaboratif, le seul projet qui a dépassé tous les critères d’évaluation» précise Chung-Hae Park, professeur à IMT Nord Europe et chef de file du projet EcoHydro. Trois développements sont prévus pour le stockage ou le convoyage de l’hydrogène gazeux : en stations (à l’image des stations essence), dans les camions de convoi et pour le transport entre les différents lieux de stockage. Le consortium ambitionne également le développement d’un quatrième démonstrateur pour le secteur de l’aviation, dédié au stockage de l’hydrogène sous forme liquide cryogénique.

L’acquisition de nouvelles machines, à la pointe de l’innovation, et l’embauche de doctorants viendront accompagner le déploiement du projet EcoHydro © IMT Nord Europe

Accompagner la transition de l’aéronautique

Pour des raisons économiques comme écologiques, l’avènement de l’hydrogène est en effet une quête commune aux acteurs de l’aéronautique. «D’ici 2035, l’objectif d’Airbus est que 100% de ses avions fonctionnent à l’hydrogène avec des réservoirs en composites à base de carbone» explique Chung-Hae Park. «Des matériaux recyclables et moins couteux, beaucoup plus légers que les produits métalliques et plus performants en termes de sécurité et de durée de vie». L’acquisition de nouvelles machines et l’embauche de doctorants viendront accompagner le déploiement du projet EcoHydro, tandis que les chercheurs de l’école mèneront en parallèle avec les industriels d’autres projets d’envergure liés à l’hydrogène. À suivre…

A propos d’IMT Nord Europe

Avec plus de 2 000 élèves, dont un tiers d’apprentis, plus de 600 diplômés par an et un réseau de plus de 15 000 diplômés, IMT Nord Europe compte parmi les plus grandes écoles d’ingénieurs au nord de Paris. Pour accompagner la formation des talents de demain et les transitions écologiques, numériques et industrielles, l’école dispose de 3 centres de recherche. IMT Nord Europe fait par ailleurs partie de l’Institut Mines-Télécom et est partenaire de l’université de Lille.