Sauvegarder l'article
Identifiez vous, pour sauvegarder ce article et le consulter plus tard !

Lille : Junia entame sa transformation et dévoile son plan pour les 10 ans à venir

L’école d’ingénieurs Junia a présenté, jeudi 16 octobre, son plan de transformation stratégique nommé Junia 2035. Le but de ce projet de transformation est d’accompagner les évolutions universitaires et sociétales face aux défis qui se présentent lors de ces prochaines années. Tour d’horizon.

Alexandre Rigal, directeur général de Junia.
Alexandre Rigal, directeur général de Junia.

En 2035, l’école d’ingénieurs Junia fêtera ses 150 d’histoire. Pour souligner la symbolique de cet événement, l’école et son directeur général Alexandre Rigal se sont lancés dans un projet de 10 ans, à partir de cette année 2025, qui doit transformer le fonctionnement de l’établissement en profondeur face aux évolutions de la société. Ce projet peut être résumé avec cette phrase d’Alexandre Rigal : «Notre boussole est simple, nous devons être utiles». Ce projet collaboratif et collectif, selon les mots du directeur général, doit faire en sorte que Junia «sache évoluer avec son temps et créer son propre modèle».

Le meilleur moyen d’être utile pour Junia est donc, dans un premier temps, de former de nouveaux ingénieurs. Pas simplement de nouveaux diplômés, mais des ingénieurs qui pensent différemment de leurs aînés. «Nous voulons former des ingénieurs qui fassent grandir les entreprises sur de nombreuses questions, comme celle de l'environnement, par exemple». Ce besoin d’évolution sur les questions de transition concerne en particulier les PME et les ETI, bien moins armées que les grandes sociétés pour gérer les points environnementaux, numériques ou liés à l’intelligence artificielle. Elles ont besoin d’être accompagnées pour y faire face afin de ne pas se retrouver en grande difficulté : «60% des PME françaises cyber-attaquées disparaissent dans les 6 mois», soupire Alexandre Rigal.

Être au fait des dernières évolutions technologiques

L’accompagnement par des ingénieurs au fait de ces sujets est donc primordial. Et Junia se veut être capable d’accompagner ses changements globaux via ses formations en liant et généralisant sa pédagogie, créant des ponts entre les différentes formations et les diplômes existants afin d’avoir des «ingénieurs polyvalents». C’est pour cela qu’à partir de la rentrée 2026, les programmes ingénieurs passent sur cinq années et que plusieurs programmes et plateformes vont être créées ; comme le Réseau Junia Parters pour «faciliter la vie après le secondaire» et faire découvrir Junia aux classes préparatoires, que ce soit en France ou à l’international, ou encore un centre d’innovation sur le campus de Bordeaux pour former le personnel de l’établissement également sur les sujets de transitions, et donc transmettre au mieux aux étudiants. «Nous ne voulons pas que des étudiants qui sachent, mais des étudiants qui fassent», ajoute Alexandre Rigal.

Sera également relancé Adicode, le lieu de rencontre permanent pour les entreprises afin que les étudiants les rencontrent et se forment «au réel» sur les aides qui peuvent être données aux entreprises. Parmi les points importants du plan de transformation de Junia, citons également celui de rester à la pointe de l’innovation, dans une ère où tout évolue rapidement.

Le directeur général souhaite donc garantir à vie le diplôme Junia, et par conséquent l’ingénieur Junia. Ces derniers, après avoir obtenu leur diplôme et être entrés dans la vie active, auront la possibilité de venir, tout au long de leur carrière, de revenir apprendre des compétences nouvelles au sein de l'établissement, afin de rester à la pointe. Par ce biais, Junia veut prouver son utilité même après le diplôme, que ce soit pour les étudiants actuels ou pour les entreprises et continuer ainsi son évolution après 140 d’existence.

Junia en chiffres, c’est :

- 140 d’existence

- 3 campus (Lille, Bordeaux, Châteauroux)

- 4 500 étudiants, dont 700 internationaux

- 101 enseignants-chercheurs

- 6 laboratoires en cotutelle