L’ADEME amène la région Hauts-de-France vers la neutralité carbone
L’Agence de la transition écologique, l’ADEME, est présente dans les régions françaises afin d’aider et d’accompagner les acteurs locaux dans leur transition énergétique avec pour but d’atteindre la neutralité carbone en 2050. Pour y parvenir au mieux, quatre pôles sont mis en place, avec chacun une mission et des projets à soutenir.

L’ADEME, l’Agence de la transition écologique, fait beaucoup
parler, mais peu connaissent réellement son rôle et ses missions.
Tout d’abord, l’ADEME est un opérateur de l’État et se trouve
sous autorité du préfet. C’est pour cela que l’opérateur s’est
décliné en plusieurs agences régionales, dont une en
Hauts-de-France. Le travail de l’ADEME se décline en trois
missions : éclairer les discussions et les décisions
publiques, parler de l’innovation sur la transition écologique et
la massification des solutions. Dans la
région Hauts-de-France, ce sont 35 agents qui sont chargés de gérer
ces missions.
En 2024, ce sont 400
projets qui ont été accompagnés par l’opérateur divisé en
quatre pôles : territoire durable, transition énergétique,
économie circulaire et recherche, développement et innovations. Au
sein du pôle territoires durables, ce sont 167 projets qui ont été
soutenus pour un montant d’aide de 10,1 millions d’euros. Ces
aides ont permis de mettre en place des recyclages de friches ou encore de
lancer des stratégies globales pour des collectivités. A titre d'exemple,
la Communauté d’agglomération de Saint-Omer a lancé un Plan
Local d’Urbanisme Intercommunal.
En ce qui concerne
le sujet de la transition énergétique, ce sont 100 projets qui ont
été soutenus par l’ADEME pour des aides atteignant 923,1 millions
d’euros. Ces projets concernent en majorité l’accompagnement
d’entreprises sur les moyens accordés aux énergies renouvelables,
surtout en ce qui concerne la sortie du gaz. Car comme l’explique
Simon Karleskind, directeur régional de l’ADEME Hauts-de-France,
«tout le gaz consommé dans la région est importé».
Un co-financement
jusqu'à 80%
Sur le point de
l’économie circulaire, le travail se fait surtout au niveau des
filières en amont ou en aval avec la construction d’une écologie
industrielle à l’échelle locale. Pour cela, l’ADEME a soutenu
91 projets pour un montant de 82,9 millions d’euros. Pour le pôle
Recherche, développement et Innovation, un soutien de 38 millions
d’euros a été mis en place. Ce pôle se concentre sur plusieurs
points, dont la science participative ou le développement de
projets en lien avec la méthanisation par exemple.
Ces aides interviennent toujours en co-financement dont le maximum payé par l’ADEME ne peut pas dépasser 80%, même pour les petites collectivités, car «le plus gros enjeu reste de faire le projet, c’est pour cela qu’il est primordial de les accompagner», précise Simon Karleskind. Plusieurs projets en région sont lancés, que ce soit sur la récupération de chaleur, la méthanisation ou l’agrivoltaïsme. À suivre au niveau local donc.