Préfecture de Meurthe-et-Moselle
L’économie meurthe-et-mosellane toujours dans l’attente
Baisse de près de 30 % des investissements sur un trimestre, augmentation des demandes d’activité partielle notamment de la part des grandes entreprises, le tout dans un climat assez paradoxal mêlant un certain dynamisme mal mené par un attentisme latent et des inquiétudes persistantes. Constat établi par Françoise Souliman, préfète de Meurthe-et-Moselle à l’occasion d’un point avec la presse locale.

Attentisme, inquiétude et paradoxalement pour certains secteurs, une bonne dynamique ! «La situation de l’économie en Meurthe-et-Moselle demeure incertaine. Les investissements de la part des entreprises sont en baisse de 30 % sur un trimestre. Une légère reprise d’activité est observée sauf dans le gros œuvre. Dans ce contexte, les défaillances d’entreprises ont augmenté sur un an de 23 % surtout dans le commerce, la réparation automobile et la construction», constate Françoise Souliman, préfète de Meurthe-et-Moselle à l’occasion d’un point avec la presse locale en préfecture à Nancy.
Une prise de température en corrélation avec la dernière enquête conjoncturelle régionale de la Banque de France (parue le 16 juin).
France 2030 actif
«Après trois mois consécutifs de croissance, la production régionale ralentit dans le Grand Est. Ce constat est semblable au niveau national, pour lequel les volumes s'affichent en net repli. Les carnets de commandes demeurent en deçà des niveaux escomptés. L'emploi est préservé avec des recrutements dans certaines branches. Malgré une revalorisation des prix de vente, dans un contexte global de stabilité des cours des intrants, les trésoreries apparaissent tendues. Les industriels constatent un allongement progressif des délais de paiement. Les prévisions s'orientent pour le mois de juin vers des cadences analogues à celles observées durant le mois de mai», note la Banque de France.
Dans ce contexte, l’action de l’État demeure actif à l’image du plan France 2030.
En Meurthe-et-Moselle, trois nouvelles entreprises sont dans ce dispositif.
La
SAM (Société d’armature pour le béton) de Neuves-Maisons pour
son projet «Décarb Ind» visant à la mise en œuvre d’un four à
induction.
L’antenne nancéienne de l’Agence nationale de
la sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et
du travail (Anses) pour son projet «RatsWin».
Saint-Gobain
PAM canalisation à Pont-à-Mousson pour son projet «Elfe» dans le
cadre de l’appel à projet «Innov Eau».
«82
projets sont aujourd’hui soutenus dans le département et notamment
dans le secteur de la décarbonation. L’industrie se verdit !»,
assure le préfète de Meurthe-et-Moselle.
Hygiène
et loi narcotrafic
Période
estivale oblige, les contrôles en matière d’hygiène dans le
secteur de la restauration et l’agroalimentaire devraient être
renforcés. Cette année en Meurthe-et-Moselle, trois cents contrôles
sont programmés. Sur ce sujet, l’État
délègue une partie des contrôles au privé de chez Veritas. Autre
dossier fort en cours, la mise en application de la loi
narcotrafic. «Un
important travail est mené pour détecter les établissements
pratiquant du blanchiment d’argent»,
assure Françoise Souliman, préfète de Meurthe-et-Moselle.
Plusieurs typologies de structures et de commerces sont aujourd’hui
ciblés.