L'écrivain Boualem Sansal ne se pourvoira pas en cassation en Algérie
L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, condamné à cinq ans de prison pour "atteinte à l'unité nationale" en Algérie, ne va pas se pourvoir en cassation, a...

L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, condamné à cinq ans de prison pour "atteinte à l'unité nationale" en Algérie, ne va pas se pourvoir en cassation, a appris l'AFP de sources concordantes samedi.
"D'après nos informations, il ne fera pas de pourvoi en cassation", a d'abord assuré samedi la présidente du comité de soutien international à l'écrivain franco-algérien, Noëlle Lenoir, sur la station française publique France Inter.
"Ça veut dire que la condamnation est définitive. D'ailleurs, compte tenu de l'état de la justice en Algérie (...) il n'a aucune chance en cassation pour faire requalifier son infraction", a ajouté l'ancienne ministre.
Des proches de Boualem Sansal ont ensuite indiqué à l'AFP que l'écrivain avait "renoncé à un recours".
Sollicité par l'AFP, son avocat français, Me Pierre Cornut-Gentille, s'est refusé à tout commentaire.
Emprisonné depuis plus de sept mois, le romancier et essayiste de 80 ans a vu sa condamnation confirmée en appel mardi. Il dispose en principe de huit jours pour introduire un pourvoi en cassation.
Parmi les faits qui lui sont reprochés par la justice algérienne figurent notamment des déclarations en octobre 2024 au média français d'extrême droite Frontières, où l'écrivain estimait que, sous la colonisation française, l'Algérie avait hérité de territoires appartenant jusque-là au Maroc.
M. Sansal, qui est atteint d'un cancer de la prostate, selon ses proches, ne figurait pas parmi les milliers de personnes graciées par la présidence algérienne vendredi, à la veille de la fête de l'indépendance du pays, et rien ne laissait présager d'une grâce imminente ce week-end.
Ses proches, qui précisent qu'il est "bien traité", espèrent néanmoins qu'il obtiendra une "grâce humanitaire à titre personnel".
Pour Noëlle Lenoir également, il ne faut pas s'attendre à une grâce à l'occasion de la fête de l'indépendance, même si elle a assuré à France Inter "garder l'espoir".
"Nous pensons qu'il sera libéré. C'est impossible que l'Algérie prenne la responsabilité de sa mort en prison", a-t-elle avancé.
L'écrivain fait l'objet d'une âpre lutte diplomatique entre l'Algérie et la France depuis son arrestation à son arrivée à Alger le 16 novembre.
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