L’IA au cœur de la 7e édition des Rencontres économiques du pays chaunois
La 7e édition des Rencontres économiques, organisée par la Communauté d’agglomération Chauny-Tergnier-La Fère a permis aux acteurs économiques d’échanger sur la place de l’IA dans leur activité au quotidien, avec l’intervention d’un expert, Maxime Mularz, enseignant et entrepreneur sur Saint-Quentin.
L’IA est partout présente et pour les acteurs économiques, la question est récurrente, pour quelles tâches l’utiliser et surtout, faut-il lui faire confiance ? C’est pour répondre aux interrogations des entrepreneurs locaux que les organisateurs des Rencontres économiques du pays chaunois, les équipes de la Communauté d’agglomération Chauny-Tergnier-La Fère, ont fait appel à un expert en la matière, Maxime Mularz, professeur de mathématiques, créateur des ruches connectées dans le Saint-Quentinois et aujourd’hui expert en IA chez Skeps.ai.
L’intervenant a défini l’IA comme «un
assistant gratuit au quotidien pour traiter des documents»
administratifs ou juridiques, avec à l’appui de sa démonstration,
un témoignage venu de la salle, celui de Sébastien Licette, artisan
et vice-président de la CAPEB. L’électricien a confié avoir
lui-même suivi la formation mise en place par la Confédération de
l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment, la CAPEB, sur
cette thématique, et confirmé qu’en la matière, la demande
d’information et de formation est forte : la session qui s’est
terminée a fait le plein et un autre rendez-vous est déjà
programmé. L’artisan a témoigné de l’utilisation de l’IA
dans la rédaction de courriers et en particulier de lettres de
relance qui nécessite de faire référence à quelques éléments
juridiques : «le
résultat est bluffant, sans l’IA, j’y serai encore...mais il a
fallu quand même que j’y remette ma patte». Ce
témoignage a également permis d’apporter un premier élément de
réponse à la question posée des métiers voués à disparaître :
l’artisanat, et les métiers manuels plus généralement, ne font
pas partie des 24% des emplois impactés : «l’avenir
pour moi c’est l’artisanat»,
a lancé Maxime Mularz.
Utiliser l’IA intelligemment
Maxime Mularz a confirmé que «toute la partie administrative pouvait être déléguée à l’IA» y compris la rédaction de propositions commerciales à condition de «bien nourrir l’IA pour s’assurer d’avoir le meilleur rendu», et de commencer par choisir l’outil le mieux adapté à ses besoins, l’expert recommandant «de les tester». «Il ne faut avoir peur de d’utiliser l’IA mais il faut se l’approprier, s’approprier le prompt, définir le contexte pour obtenir une réponse plus précise, plus pointue, moins farfelue…», a assuré l’expert, remettant notamment le sujet dans un contexte de marché mondial et de concurrence économique.
L’IA ne rebat pas les cartes uniquement pour l’activité au quotidien des artisans mais bien pour tout type d’entreprise ainsi que pour les collectivités locales. L’intervenant a présenté les outils qui permettent la rédaction de comptes rendus, un contenu qui, certes, reste «à vérifier» mais un travail déjà effectué «à 90 %» donc au final «moins de travail pour un meilleur résultat». L’expert IA a encore incité les entrepreneurs à «ne pas aller contre l’IA» parce que, leur a-t-il rappelé, «votre concurrent, lui, va l’utiliser», Maxime Mularz les encourageant au contraire «à s’associer à l’IA, à faire l’un avec l’autre».

Les trophées «Entreprises,
démarquez vous !»
Cette édition 2025 des Rencontres économiques a été l’occasion pour le vice-président de la région Hauts-de-France, Christophe Coulon, de remettre le trophée «Entreprises, démarquez vous !» aux représentants des entreprises axonaises lauréates. Sélectionnées pour leur stratégie en matière d’attractivité ou les actions menées en faveur de la qualité de vie au travail de leurs collaborateurs, ces entreprises représenteront le département lors de la finale régionale le 5 décembre prochain.
Catégorie attractivité :
entreprises de moins de 50 salariés : MBEC, cabinet d’expertise comptable, Le lin français et Siretec ingénierie.
entreprises de plus de 50 salariés : Wicona, La régie régionale des transports Hauts-de-France et Voxens.
Catégorie «La qualité de vie au travail» :
entreprises de moins de 50 salariés : Orpi Soissons, Les copains de Thiérache, Axéo services et Ed2.
entreprises de plus de 50 salariés : McDonald's Soissons, Hiolles technologies et MCD.
