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Insertion par l’activité économique

L’IAE Grand Est tire, de nouveau, la sonnette d’alarme à Nancy

Réunies à l’occasion d’un séminaire à Nancy le 16 décembre, les structures de l’Insertion par l’activité économique (IAE) Grand Est ont, de nouveau, tiré la sonnette d’alarme, face aux coupes budgétaires annoncées dans le projet de loi de finances 2026. Un non-sens pour elles vu l’impact positif de leurs actions et l’objectif étatique toujours présent d’atteindre, un jour, le plein emploi.

© Emmanuel Varrier. Arnaud Apostolo, directeur général d’Envie Lorraine, Emmanuelle Daviau, déléguée générale d’IAE Grand Est, Laurent Savard, président d’IAE Grand Est et Jean-Marc betti, directeur de la Régie de quartier de Mont-Saint-Martin.
© Emmanuel Varrier. Arnaud Apostolo, directeur général d’Envie Lorraine, Emmanuelle Daviau, déléguée générale d’IAE Grand Est, Laurent Savard, président d’IAE Grand Est et Jean-Marc betti, directeur de la Régie de quartier de Mont-Saint-Martin.

«Depuis plusieurs années, nous passons systématiquement à la moulinette budgétaire avec des coupes mécaniques sans prendre compte l’efficience de nos structures.» À l’instar d’Arnaud Apostolo, le directeur général d’Envie Lorraine, les représentants des structures de l’Insertion par l’activité économique acceptent mal les baisses du soutien public annoncées dans le projet de loi de finances 2026.

Initialement, le projet de loi de finances 2026 préconise une baisse, au niveau national, de 200 millions d’euros sur les quelque 1,4 milliard d’euros entraînant la suppression de 20 000 Équivalents temps plein (ETP) d’insertion. L’impact de cette baisse des crédits pour le Grand Est se traduirait par la suppression de plus de deux mille ETP l’année prochaine.

«Avec la mobilisation de nombreux députés et sénateurs, de tous bords, la baisse devrait être moins importante que prévue. Rien n’est finalisée et la tendance est plutôt favorable», précise Emmanuelle Daviau, la déléguée générale de l’association IAE Grand Est. Reste que la baisse sera tout de même présente et elle se traduira par un impact certain.

Au-delà de la baisse des crédits, c’est surtout l’incompréhension que mettent en avant les structures de l’IAE.

Équilibre économique en danger

«L’impact économique et social de nos structures n’’est plus à prouver ! L’objectif de l’État demeure toujours le même en matière d’emploi, celui d’aboutir au plein emploi, à l’époque nous avons obtenu les moyens nécessaires pour y participer. D’année en année, la baisse est continue. C’est un non-sens», assure Laurent Savard, président d’IAE Grand Est

«Au-delà du danger pour l’équilibre économique de nos structures d’insertion déjà soumises à une conjoncture difficile, la suppression d’emploi aura pour conséquence d’augmenter les dépenses sociales car les personnes resteront bloquées au chômage et de faire baisser des recettes fiscales et sociales car les personnes ne seront pas en situation d’emploi. C’est à contre-courant de l’objectif de réduction du déficit public».

Dans la région, près de cinq cents structures de l’IAE maillent le territoire. 32 400 personnes par an bénéficient d’un parcours vers l’emploi durable.

«Le souci avec aujourd’hui, cette méconnaissance de la réelle baisse que nous allons devoir encaisser est que nous ne pouvons-nous projeter. Nous n’acceptons pas de répondre à certains marchés car nous ne savons pas si nous pourrons avoir les capacités humaines pour les réaliser. Nos clients, entreprises et collectivités, ne comprennent pas et se retrouve sans solution», constate Jean-Marc Betti, le directeur de la Régie de quartier de Mont-Saint-Martin.

Reste à attendre, le montant réel de la coupe budgétaire annoncée...