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La Lituanie commande 30 canons Caesar supplémentaires au franco-allemand KNDS

La Lituanie a commandé 30 canons Caesar au franco-allemand KNDS, qui s'ajoutent à 18 pièces acquises en 2022, a annoncé le groupe de défense dans un...

Un camion Caesar canon à l'usine KNDS de Bourges, le 21 mars 2025 © JEAN-FRANCOIS MONIER
Un camion Caesar canon à l'usine KNDS de Bourges, le 21 mars 2025 © JEAN-FRANCOIS MONIER

La Lituanie a commandé 30 canons Caesar au franco-allemand KNDS, qui s'ajoutent à 18 pièces acquises en 2022, a annoncé le groupe de défense dans un communiqué, sans donner de montant. 

Ce pays balte, ex-république soviétique frontalière à la Russie, disposera ainsi d’ici 2030 d’une division entière de canons Caesar, fabriqués par la branche française de KNDS et éprouvés sur le front ukrainien. Les livraisons débuteront au premier semestre 2027. 

Interrogé par l'AFP, le groupe n'a pas révélé le montant du contrat. Selon le quotidien La Tribune, il s'élève à 252 millions d'euros.

Ce choix " participera à la protection du flanc Est de l'Otan", souligne KNDS. 

L’accord prévoit aussi l’ouverture d’un centre de maintien en condition opérationnelle en Lituanie, afin de soutenir la montée en puissance de l’industrie de défense locale.

En parallèle, Vilnius franchit une nouvelle étape avec la construction d’un site d’assemblage pour 41 chars Leopard à Kaunas dans le cadre d'un contrat signé avec KNDS Allemagne qui fabrique ces chars.

Cet accord prévoit la formation de personnel pour la production et la maintenance, ainsi qu’un soutien logistique pendant cinq ans après la livraison des premiers systèmes. 

Cette initiative fait suite à la décision de la Lituanie, en décembre 2024, d’acquérir 44 chars Leopard dans le cadre du programme commun d’achats européen, dont elle fut le premier pays signataire. Les livraisons sont attendues entre 2028 et 2030.

La Lituanie a déclaré cette semaine un "état d'urgence" facilitant la participation des militaires à la surveillance de la frontière bélarusse face à un afflux de ballons en provenance du Bélarus, allié de la Russie, que Vilnius et Bruxelles qualifient "d'attaque hybride".

Depuis l’annexion de la péninsule ukrainienne de la Crimée par la Russie en 2014 et le début de la guerre en Ukraine, la Lituanie est l’un des pays européens les plus en alerte face à la menace russe. 

Membre de l’Otan depuis 2004, elle a rétabli la conscription en 2015, augmenté ses dépenses militaires au-delà des 2% du PIB et milite pour une présence renforcée des forces alliées sur le flanc Est. 

Sa position géographique, voisine de l’enclave russe de Kaliningrad et du Bélarus, la place en première ligne des tensions régionales. 

Vilnius dénonce régulièrement les cyberattaques et campagnes de désinformation attribuées à Moscou, qu’elle considère comme une menace directe pour sa sécurité nationale.

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