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Tourisme

La Meuse, dernier bastion des nuitées selon l'Insee

La Meuse figure, selon les dernières statistiques de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), en tête des départements qui enregistrent le moins de nuitées dans les hôtels et campings en 2024. Avec 279 000 nuitées comptabilisées dans l’hébergement touristique collectif, le département se hisse à la dernière place du classement national, derrière la Creuse et la Haute-Saône.

© Meuse Attractivité.
© Meuse Attractivité.

Un constat qui peut surprendre, tant la région regorge d’un patrimoine naturel et culturel souvent mis en lumière par les habitants et les professionnels du territoire.

L’analyse des chiffres publiée par l’Insee précise que ces données excluent les meublés de tourisme tels que les locations via AirBnB, Abritel et autres plateformes. Autrement dit, si l’on inclut les hébergements alternatifs, la photo pourrait peut-être se refléter différemment. Cette nuance technique, régulièrement évoquée par les scouts du tourisme régional, rappelle que la Meuse demeure une destination où l’hébergement collectif (hôtels et campings) ne représente qu’une part limitée de l’accueil touristique.

Pour autant, le phénomène ne déstabilise pas les habitants ni les acteurs économiques locaux. Au-delà des chiffres bruts, les professionnels du secteur évoquent une réalité plus nuancée : une fréquentation qui se traduit souvent par des flux saisonniers, des visites liées à des sites historiques, des manifestations culturelles et des activités nature qui attisent l’intérêt des visiteurs en quête d’authenticité. À Metz, Verdun, Bar-le-Duc et dans les villages ruraux, les gérants d’hôtels et les exploitants de campings misent sur une clientèle fidèle, des séjours courts qui s’inscrivent dans des dynamiques de proximité.

Ces chiffres ne tiennent pas compte des réservations sur les plateformes ni du tourisme itinérant

Concrètement, l'amélioration des offres d’accueil, la diversification des services, la valorisation des circuits œnotouristiques, patrimoniaux ou nature, et partenariats entre hébergeurs et acteurs culturels figurent toutes parmi les axes incontournables pour dynamiser l’attractivité sans pour autant modifier l’essence du territoire.

Par ailleurs, l’intérêt touristique ne se limite pas à l’hébergement. Les visites guidées, les musées locaux, les sites historiques et les manifestations saisonnières constituent des leviers importants pour l’économie locale et la notoriété du département. Même en termes de nuitées en hébergements collectifs, la Meuse gagne en visibilité à travers des initiatives locales qui misent sur l’expérience et la proximité.

En somme, si les chiffres d’Insee pour 2024 paraissent modestes pour la Meuse dans le spectre des hébergements collectifs, ils ne reflètent la réalité vivante et renouvelée de l’accueil touristique. La Meuse, loin d’être une destination «en marge», s’inscrit dans une logique de développement durable et d’offres locales adaptées, où chaque nuitée, même modeste en chiffres, peut être le point de départ d’un parcours découverte.