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La ministre de la Transition écologique fait la promotion de la consigne en verre dans le Nord

Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, était à Marquette-lez-Lille ce mercredi 16 juillet afin de promouvoir la consigne en verre dans les magasins. C’est au sein de l'Intermarché de la ville que la borne de consigne a été mise en place.

La Ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche de France Agnès Pannier-Runacher a jouée le jeu du réemploi à Marquette-lez-Lille.
La Ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche de France Agnès Pannier-Runacher a jouée le jeu du réemploi à Marquette-lez-Lille.

La consigne en verre est officiellement de retour. Le gouvernement avait annoncé en 2024 qu’à partir du mois de mai 2025, quatre régions allaient servir de cobaye à ce retour (la Bretagne, la Normandie, les Pays de la Loire et les Hauts-de-France), qui se veut à la fois écologique et économique, comme l’a souligné la Ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche de France, Agnès Pannier-Runacher, venue visiter le magasin Intermarché de Marquette-lez-Lille, qui présentait sa nouvelle borne pour consigner les bouteilles en verre. «Cela fonctionnait déjà avant, tout comme dans d’autres pays. Il est donc important que l’on s’y mette», a-t-elle précisé.

Pour savoir quel contenant est éligible au réemploi, il suffit de chercher la petite pastille violette apposée sur le produit.

Car le retour de la consigne du verre répond à plusieurs enjeux. Tout d’abord l’enjeu écologique évidemment et l’impact environnemental. «Il est essentiel d’économiser des tonnes carbone grâce à la consigne», et une plus faible utilisation du plastique, souligne la ministre. S’ajoute à cela l’enjeu de la gestion des déchets et celui de la biodiversité ainsi que l’enjeu économique afin «d’être moins dépendant et de créer des emplois et de la richesse sur le territoire. Demain, il n’y aura pas d’écologie sans économie. Nous avons besoin d’accélérer sur l’énergie verte pour être plus compétitif et plus souverain», dit la ministre. Un point accentué par Frédéric Motte, Président de la mission Rev3, qui appuie sur le «besoin de massification sur le sujet de la consigne».

Des enseignes ouvertes à la standardisation

C’est pour cela que Citeo, acteur incontournable de la réduction de l’impact environnemental des emballages et des papiers, a mis autour de la table les acteurs de la grande distribution, afin de participer à la mise en place d’une grande filière pour le réemploi, comme l’éco-organisme l’a déjà réalisé pour le recyclage. Pour y parvenir, le moyen le plus simple est une standardisation des emballages – ici des contenants en verre – afin d’avoir «un système d’interopérabilité entre les enseignes», indique Jean Hornain, directeur général de Citeo. L’objectif est de pouvoir déposer ces bouteilles en verre dans n’importe quel magasin, peu importe où le client l’a acheté.

Ce type de borne à l'entrée des magasins est dédiées au réemploi des contenants en verre.

Sophie Nguyen, directrice développement du réemploi chez Citeo assure que les enseignes s’engagent et financent cette standardisation, surtout que les Français «plébiscitent ce retour de la consigne. Nous avons fait des études et il n’y a pas de réfractaires au réemploi». Cette envie de revoir la consigne, Catherine Pawelek, directrice du magasin Intermarché Super de Marquette-lez-Lille, l’a bien ressenti puisque dès la mise en place de la borne à l’entrée du magasin (voir encadré), les clients ont demandé quand cette dernière allait être mise en service. C’est en plus l’un des premiers magasins qui peut en profiter dans le secteur, ce qui renforce la volonté d’être «pionnier et de pouvoir mettre en marche nos clients vers le réemploi. On veut être l’un des acteurs et donner une visibilité au projet et au réemploi en général», conclut la directrice. Acteur principal du réemploi, Citeo, et donc son directeur général, souhaite «augmenter la présence du réemploi et le multiplier par 10, 20 voire 30 pour continuer de diminuer les déchets».

Les Hauts-de-France particulièrement intéressés par la consigne

Les bornes présentent dans les magasins sont réalisées par l’entreprise The Keepers, une société basée à Clichy en région parisienne spécialisée dans les consignes et les bornes depuis 12 ans, et qui a pris un tournant environnemental depuis deux ans avec les échos du retour de la consigne. François Jaubert-Soury, cofondateur de The Keepers, indique qu’une «centaine de bornes ont été installées, dont la moitié environ dans la région Hauts-de-France». Cette demande de la part de la région peut s’expliquer, selon François Jaubert-Soury, par la proximité culturelle et les échanges fréquents avec la Belgique, où la consigne est déjà implantée. Il en va de même avec l’Alsace et l’Allemagne.