La préservation de la côte picarde est toujours un enjeu majeur

Le parc naturel marin des estuaires Picards et de la mer d’Opale et le syndicat mixte baie de Somme-grand littoral picard unissent leurs forces et leurs compétences au travers de plusieurs conventions, visant à assurer une gestion optimale et partager de l'interface terre–mer.

Sabrina Holleville-Milhat, Emmanuel Maquet et Frédéric Fasquel.
Sabrina Holleville-Milhat, Emmanuel Maquet et Frédéric Fasquel.

Le parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d’Opale et le syndicat mixte baie de Somme- grand littoral picard sont deux acteurs majeurs de la préservation des écosystèmes littoraux. Le parc, tourné vers la mer, gère un périmètre qui s'étend du Tréport à Ambleteuse. Le syndicat mixte, à l'échelle du grand site de France de la baie de Somme, gère quant à lui de multiples compétences dont celle de préserver les espaces naturels terrestre du littoral et la réserve naturelle de la baie de Somme.

Délégation de la gestion de la partie terrestre

Dans ce contexte, le partenariat qui se structure au travers de plusieurs conventions, vise à assurer une gestion optimale et partager de l'interface terre–mer. Deux conventions ont ainsi été signées au Cap Hornu à Saint-Valery-sur-Somme. La première convention–cadre pose le cadre d'intervention de chaque partenaire : périmètres, compétences… Elle identifie tous les champs de coopération nécessaires : partage des données, acquisition de connaissances nouvelles, stratégie, de protection et de gestion, des espaces à l’interface terre-mer, gouvernance.

La seconde porte plus spécifiquement sur l'animation du site Natura 2000, estuaire et littoral picard, assurée par le parc. Elle vise à déléguer la gestion de la partie terrestre au syndicat mixte pour plus de cohérence : «C’est l’occasion de rappeler que nos structures travaillent dans un but commun : la préservation de la nature et le développement économique», a souligné Emmanuel Maquet, président du parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d’Opale et président de la régie Destination baie de Somme. Il a salué le travail accompli par le syndicat mixte baie de Somme-Grand littoral picard depuis plus de cinquante ans dans l’aménagement et la sauvegarde de l’environnement.

«La signature de ces conventions marque une nouvelle étape dans la structuration de notre partenariat, a pointé pour sa part Sabrina Holleville-Milhat, la présidente du syndicat mixte Baie de Somme-grand littoral picard. Elle illustre notre ambition partagée : mieux préserver, mieux gérer et mieux valoriser les espaces naturels à l'interface entre la terre et la mer. C'est une réponse concrète aux enjeux de gouvernance et de cohérence de l'action publique sur notre littoral».

Elus associés à la mise en œuvre des actions Natura 2000

Pour elle, ce cadre permet de mieux formaliser les périmètres d'intervention, de clarifier les rôles et de sécuriser les modalités de collaboration tout en réaffirmant le principe de maintien d'une gouvernance de proximité, au plus près du terrain : «Je veux ici insister sur l'importance pour les maires et les élus locaux de continuer à être pleinement associés à la mise en œuvre des actions Natura 2000 sur la partie terrestre, a-t-elle poursuivi. Leurs connaissances fine des enjeux locaux, leur engagement de longue date, sont des atouts indispensables pour assurer une gestion efficace et concertée».

Cette collaboration entre le parc et le syndicat permet aussi d'assurer la continuité de l'animation du site Natura 2000 estuaire et littoral picard, en reconnaissant le rôle du syndicat mixte comme opérateur historique de la partie terrestre, en articulation avec le pilotage du parc pour la partie maritime : «Ce rapprochement doit maintenant vivre au quotidien avec les équipes sur le terrain, autour des suivis scientifiques, des actions de gestion, de la surveillance, de la sensibilisation. Ce sont ces dynamiques concrètes qui donneront toute leur valeur à ces textes que nous signons aujourd'hui au service d'un territoire que nous avons en partage : un territoire vivant, fragile et précieux», a-t-elle conclu.

À sa suite, Frédéric Fasquel, le directeur du parc naturel marin des estuaires Picard et de la mer d’Opale, a évoqué quelques thématiques qui seront abordées dans l’accord cadre. Parmi elles : gestion et connaissance des espèces comme le gravelot, étude des déplacements des oiseaux, prélèvements et protection de la ressource en mollusques, suivi des choux marins en très forte concentration à Cayeux-sur-Mer, canalisation du grand public pouvant passer par la création de cheminements, lutte contre les espèces exotiques envahissantes, sensibilisation du grand public via des plaquettes…