La proportionnelle, "c'est la clarification" et "l'esprit de compromis", selon Glucksmann

Le co-président de Place publique Raphaël Glucksmann a défendu vendredi devant François Bayrou un mode de scrutin proportionnel pour les législatives qu'il associe à "la...

Le co-président de Place publique Raphaël Glucksmann fait une déclaration à la presse à l'issue d'une réunion pour discuter du mode de scrutin proportionnel avec le Premier ministre François Bayrou à l'hôtel Matignon à Paris, le 23 mai 2025 © Thomas SAMSON
Le co-président de Place publique Raphaël Glucksmann fait une déclaration à la presse à l'issue d'une réunion pour discuter du mode de scrutin proportionnel avec le Premier ministre François Bayrou à l'hôtel Matignon à Paris, le 23 mai 2025 © Thomas SAMSON

Le co-président de Place publique Raphaël Glucksmann a défendu vendredi devant François Bayrou un mode de scrutin proportionnel pour les législatives qu'il associe à "la clarification" et à "l'esprit de compromis".

"La proportionnelle, c'est la clarification, c'est l'esprit de compromis, c'est la sincérité face aux électrices et aux électeurs. C'est aussi une représentativité infiniment plus démocratique que le système actuel", a affirmé M. Glucksmann, après plus d'une heure d'entretien avec le Premier ministre.

C'est la première fois que Place publique était reçue pour consultation par un chef de gouvernement.

"Ce que nous voulons collectivement, c'est que désormais, il y ait dans chaque parti politique la responsabilité de présenter un cap clair et un programme concret, précis, une identité politique propre" et "ensuite de travailler à des coalitions de gouvernement et des coalitions majoritaires", a détaillé l'ancien socialiste.

Raphaël Glucksmann, qui était accompagné par l'eurodéputée Aurore Lalucq, co-présidente du parti avec lui, et par le député et ancien ministre de la Santé d'Elisabeth Borne, Aurélien Rousseau, a cité le modèle allemand et penche pour une proportionnelle "régionale", mais reste "ouvert à la discussion".

"Beaucoup de gens qui sont intéressés par le fait que (la proportionnelle) n'ait pas lieu. Mais si on rate ce moment-là, on aura raté une opportunité de redonner plus de démocratie à la France et la France en a besoin", a-t-il appuyé.

François Bayrou a entamé le 30 avril une série de consultations des forces politiques sur l'élection des députés à la proportionnelle. Un projet de loi pourrait être examiné à l'automne.

Le Premier ministre défend une proportionnelle intégrale par département comme en 1986, alors que depuis l'instauration de la Ve République - à l'exception des législatives de cette année-là -, les députés sont élus au scrutin uninominal majoritaire à deux tours.

Reçus mardi, le Parti socialiste n'a pas encore arrêté sa position sur la proportionnelle, qui n'est "pas la priorité" pour le leader communiste Fabien Roussel, tandis que les députés de La France insoumise défendent une proportionnelle "à un échelon régional".

François Bayrou doit encore recevoir la semaine prochaine le nouveau patron des Républicains Bruno Retailleau. La droite est très opposée à ce mode de scrutin.

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