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Commerce

La sécurité du quotidien dans le viseur à Nancy

Depuis plusieurs mois, certains endroits de la ville font l’objet d’une attention particulière pour lutter contre la délinquance de centre-ville. Une nouvelle rencontre avec les représentants des commerçants, de la mairie et des services de l’État s’est déroulée la semaine dernière en préfecture. Entre augmentation des patrouilles de police (nationale et municipale), opérations ciblées et expérimentations, le travail s’intensifie et les choses s’arrangent, un peu...



© Emmanuel Varrier. Les services de l’État en Meurthe-et-Moselle et la ville de Nancy augmentent leurs actions pour lutter contre la délinquance en centre-ville.
© Emmanuel Varrier. Les services de l’État en Meurthe-et-Moselle et la ville de Nancy augmentent leurs actions pour lutter contre la délinquance en centre-ville.

«Nancy, ce n’est pas Chicago». Françoise Souliman, préfète de Meurthe-et-Moselle, préfère tout de même le rappeler à la suite d’une nouvelle rencontre entre les représentants des commerçants du centre-ville de Nancy et Mathieu Klein, le maire de la ville pour faire un point sur la sécurité dans certains endroits ciblés de la cité ducale.

Depuis plusieurs mois, une partie des commerçants nancéiens et les riverains ont fait connaître leur exaspération face à une montée des incivilités notamment du côté de la place Charles III où le phénomène de regroupement de bandes de jeunes mineurs ou encore de la concentration des livreurs à vélo attendant leur course occasionnent plusieurs dérives et incivilités.

«Cela a débuté depuis les vacances de février et suite à une remontée des commerçants nous avons engagé les actions nécessaires. Les enjeux de sécurité du quotidien sont une priorité pour la ville», assure Mathieu Klein.

En lien avec la préfecture, la police nationale et la police municipale, plusieurs actions sont menées depuis à l’image de l’augmentation des patrouilles, des contrôles, du quadrillage, la mise en place de rencontre avec les parents de mineurs concernés histoire de recadrer les choses, ou encore l’extension de la zone blanche où les livreurs des plateformes (Uber et Deliveroo) sont interdits. Un renforcement de la vidéo surveillance sur les points sensibles est également sur la liste.

«Nous avons travaillé avec Uber pour permettre l’extension de cette zone blanche incluant la place Charles III. Dans le même ordre d’idées, nous avons travaillé avec Indigo, le gestionnaire du parking de la rue du docteur Schmitt pour sécuriser son accès», continue le maire de Nancy.

La place Charles III est l’un des principaux sites dans le viseur du plan sécuritaire aujourd’hui déployé à Nancy. © Emmanuel Varrier

Réponse sociale

«Cela entre dans le cadre du plan départemental de restauration de la sécurité du quotidien. Les chiffres sont plutôt satisfaisants avec une légère baisse d’environ 2% et une hausse des amendes forfaitaires», assure la représentante de l’État.

Si la place Charles III s’affiche comme le déclencheur de ces actions sécuritaires, la rue Saint-Nicolas ou encore la place des Vosges sont également dans le viseur. Théâtres récurrents de comportements inadaptés, de trafic en tous genres (stupéfiants, cigarettes de contrebande), ils ont toujours fait l’objet d’une attention particulière de la part des forces de l’ordre.

La place des Vosges a fait l’objet depuis plusieurs semaines de remontées de la part des riverains sur des comportements, notamment de personnes en situation d’errance et alcoolisée. Un arrêté municipal a été pris pour interdire la vente d’alcool après 20 h et un autre sur l’interdiction de consommation d’alcool sur la voie publique. Une expérimentation a été également proposée aux commerçants de retirer de leurs rayons des bières fortement alcoolisées. «C’est une démarche volontaire», précise Mathieu Klein.

Reste que pour répondre à l’ensemble de ces problèmes, «il faut une réponse sociale notamment pour les personnes en situation d’errance», assure Mathieu Klein. Une halte alcool avec permanence médicale devrait prochainement voir le jour notamment.

Combattre le mal, c’est bien, combattre les racines du mal, c’est mieux !