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La ville de Laon choisit Engie Solutions pour son futur réseau de chaleur

La ville de Laon va créer un réseau de chaleur dont la concession a été accordée à Engie Solutions pour une durée de 25 ans. Ce projet d'ampleur sera constitué de 12 km de réseau et 86 sous-stations pour alimenter des logements sociaux de l'Opal et une soixantaine de bâtiments publics et privés. Il s'appuiera sur une chaufferie biomasse approvisionnée par des anas de lin.

Eric Delhaye, maire de Laon et Jean-Gabriel Frey, directeur Réseaux Hauts-de-France & Champagne-Ardenne d’Engies Solutions.
Eric Delhaye, maire de Laon et Jean-Gabriel Frey, directeur Réseaux Hauts-de-France & Champagne-Ardenne d’Engies Solutions.

La ville de Laon s'engage dans un projet très concret de décarbonation de son territoire. Le futur réseau de chaleur de la ville va en effet réduire durablement ses émissions de carbone, valoriser les ressources locales et proposer aux habitants une énergie compétitive et ancrée dans l’économie circulaire du territoire. Il va reposer sur un mix énergétique composé très majoritairement d’énergies renouvelables et de récupération et s’appuiera principalement sur une chaufferie biomasse alimentée par des anas de lin et des plaquettes forestières. «Le choix de la biomasse locale et d’un mix énergétique performant confirme notre volonté d’accélérer la transition énergétique tout en maîtrisant les coûts pour les usagers. C’est un investissement pour l’avenir de Laon et de ses habitants», estime Éric Delhaye, maire de Laon.

Une chaufferie alimentée par des résidus de lin

Cette chaufferie sera alimentée par des ressources locales à savoir des anas de lin, un agro-combustible issu du teilleur Le Lin Français (Decock), implanté à Barenton-Bugny, à 15 km de Laon. L'entreprise fournira jusqu’à 4 500 tonnes de résidus par an. Quant aux plaquettes forestières, ajoutées en complément, elles proviendront d'un rayon inférieur à 100 km autour de la chaufferie et seront mobilisées via les filières locales Sylvabois et Inoe. Le bâtiment de la chaufferie a été pensé pour s'intégrer naturellement dans le paysage, son architecture associera du béton brut et du bardage bois vertical à claire-voie et sa géométrie sera inspirée de la piscine-patinoire le Dôme.

Avec ce réseau de chaleur, la ville franchit une nouvelle étape dans sa stratégie de décarbonation : à terme, l’usage du réseau de chaleur permettra d’éviter l’émission de 7 500 tonnes de CO₂ par an, soit une réduction de 88 % des émissions de CO₂ par rapport à une installation alimentée au gaz naturel. Sur la durée du contrat, ce sont plus de 172 000 tonnes de CO₂ qui seront évitées, faisant de ce projet un levier majeur de la transition énergétique locale.

Un investissement de 31,5 M€

Avec ses 12 km de réseau et 86 sous-stations, le réseau de chaleur constituera une infrastructure stratégique pour la ville. Il est conçu pour desservir l’équivalent de 3000 logements : des bâtiments municipaux, des établissements scolaires et des logements de l'Opal de Laon dans le quartier Montreuil notamment, qui consommeront à eux-seuls 34 % de la production d’énergie. Le réseau pourra bénéficier également aux entreprises et aux copropriétés privées. La livraison annuelle de chaleur est estimée à 29 GWh.

L’investissement global s’élèvera à 31,5 millions d’euros. Avec le soutien de l’ADEME via le Fonds Chaleur, le prix de la chaleur pour les abonnés, est attendu à 126,81 € TTC/MWh, plus compétitif qu’une solution de chaleur classique et largement protégé contre les fluctuations du marché des énergies fossiles. Les travaux de construction de la chaufferie et de déploiement du réseau se dérouleront entre 2026 et 2027, selon un phasage progressif visant à limiter les nuisances pour les riverains et à assurer une mise en service dans les meilleures conditions.