Le bonheur est dans Les Reines des prés de Méréaucourt
En pleine campagne, trois yourtes attendent les touristes pour une déconnexion totale dans ce village de la Somme, qui compte plus de vaches que d’habitants. Au programme, dégustation de produits de la ferme et balades au grand air.

Depuis 2019, Mathilde Blarel, accompagnée de son compagnon, Vianney Janssens, a repris au fur et à mesure l’exploitation familiale de ses parents, constituée de 50 hectares de pâtures et de 12 de cultures. Autrefois, c’était un prieuré. Tous deux ont développé de nouvelles activités comme du maraichage pour faire de délicieux sorbets - même au foin - et sirops, l’installation de dix ruches, la vente de viande de Blonde d’Aquitaine en direct à la ferme et la location de trois yourtes.
Vue imprenable sur la vallée
D’une capacité de quatre à six personnes, elles sont posées à flanc de coteau et offre une vue imprenable sur la vallée des Evoissons, le troupeau de vaches et les moutons : «Au début, mon père habitait encore dans la maison. Nous avons décidé d’installer une première yourte pour nous. Nous en avons aménagé une deuxième pour les touristes puis une troisième l’an dernier. Il nous arrive encore d’y dormir !», raconte Mathilde Blarel, en épluchant des concombres, qui donneront conjugués à des pommes et du basilic un sorbet ressemblant à un cocktail tonique : «Nous nous arrêterons là, informe t-elle. L’idée n’est pas de faire un grand camping mais de rester à taille humaine. Nos clients sont heureux de vivre un peu à la ferme, de nous voir changer les vaches de pâtures, d’observer quand les moutons sont déplacés dans un autre enclos. Si les enfants sont grands, ils peuvent s’occuper des poules avec nous. Les familles aiment beaucoup participer. Elles ouvrent les yeux à la nature».
Un espace jeux avec trampoline et petit toboggan pour les enfants a été aménagé sur place. Leurs hôtes aiment également se promener à pied dans cette région vallonnée en compagnie des inséparables ânesses Dollie et Luna. Des vélos sont disponibles pour les plus téméraires afin de se rendre par exemple jusqu’au bucolique village de Guizancourt où se trouve la ferme des alpagas.
Cuisiner à la ferme
Une fois rentrés, ils peuvent acheter légumes et viande de la ferme pour faire de bons petits plats cuits au chaudron : «Ils disposent d’une petite épicerie où ils peuvent notamment prendre le pain le matin, des confitures maisons, des œufs de nos poules, des produits frais, du cidre et du jus de pomme d’un voisin», détaille t-elle.
Les yourtes sont équipées d’évier et de toilettes. Quant aux douches, elles ont été installées dans les anciennes étables à cochons de la ferme. Il est possible de dormir à la ferme d’avril à novembre. Les séjours durent en moyenne trois ou quatre jours. Les clients sont originaires d’Amiens, Paris, Lille mais aussi de Belgique, d’Allemagne et des Pays-Bas : «Certains reviennent, raconte Mathilde Blarel. Ils aiment beaucoup le cadre, le calme, le côté confort simple, reconnexion à la nature. En dehors, nous les orientons vers Amiens et ses hortillonnages, Samara à La Chaussée-Tirancourt, la base nautique de Loeuilly, le château de Rambures, les grottes de Naours et, bien sur, en baie de Somme». Côté restauration locale, elle leur conseille Le Café de Paris à Poix-de-Picardie, Le Jardin de Catherine au Mesnil-Conteville, Le Must à Grandvilliers. Les établissements du centre ville ou du quartier Saint-Leu à Amiens.
Quant à leurs produits smaison, ils ont à retrouver dans des AMAP (Association pour le maintien de l'agriculture paysanne) ou lors de rendez-vous comme le festival de rock 4R qui se déroulera fin août à Revelles. En repartant notre oeil est attiré par un panneau soulignant que leur exploitation a bénéficié d’aides dans le cadre du pacte en faveur de la haie : «Nous venons de planter 4 000 arbres et arbustes, ce qui représente environ trois km linéaire», précise Mathilde Blarel. Pas de doute, ici, la nature est reine…