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Le Creusot-Montceau trace sa voie vers un urbanisme sobre et durable
Engagée dans la trajectoire du « zéro artificialisation nette », la Communauté Urbaine du Creusot Montceau (CUCM) anticipe la transition vers un modèle urbain plus économe en foncier. Entre redynamisation économique et préservation des sols, le territoire cherche à concilier attractivité et sobriété.
La loi « Climat et résilience » fixe à 2050 l’objectif de zéro artificialisation nette des sols, avec une étape intermédiaire en 2031. La CUCM, confrontée à un fort taux d’artificialisation (11,2 % contre 9,5 % en moyenne nationale) et à une baisse démographique persistante, a choisi d’en faire un levier stratégique. Dès 2023, elle a lancé une étude approfondie avec le Cerema et la start-up d’urbanisme Villes Vivantes, soutenue par l’ADEME. L’analyse a mis en évidence que la majorité des nouveaux logements pourrait être créée sans consommer de nouveaux terrains, grâce à la réhabilitation et à la densification de l’existant.
Sobriété foncière et redéveloppement industriel
Le territoire, structuré autour de deux bassins industriels, espère regagner en attractivité grâce au programme « Territoires d’industrie », qui prévoit la création de 1 200 emplois d’ici 2030. Cette relance devra s’inscrire dans un cadre foncier strict : sur les 97 hectares autorisés à la consommation d’espaces naturels d’ici 2030, près de la moitié est déjà mobilisée. La CUCM entend donc repenser son urbanisme pour répondre aux besoins d’habitat et d’activité sans étendre indéfiniment les zones urbaines. Objectif : faire de la sobriété foncière non plus une contrainte, mais un moteur de transition écologique et de revitalisation économique.