Le Medef Oise monte au créneau face au gouvernement
Face aux incertitudes fiscales et à la perspective de nouvelles charges, le monde économique tire la sonnette d’alarme. Via la voix de son président Philippe Morin, le Medef Oise rappelle au gouvernement que la confiance et la stabilité sont les conditions premières de l’investissement et de l’emploi.
«On ne bâtit pas l’avenir sur
l’instabilité fiscale. Chaque revirement fiscal fragilise la
confiance, retarde les embauches et décourage les projets
d’investissement. Un budget ne doit pas être une source
d’angoisse, mais un outil de projection et de confiance», tels
sont les premiers mot de Philippe Morin, président du Medef Oise.
Une montée au créneau devenue nécessaire pour le mouvement des
entreprises, qui ne cesse d'interpeller le gouvernement depuis
plusieurs mois et le prévient depuis deux ans.
La raison ? La fragilisation des
entreprises. «Le climat politique et économique fragilise
lourdement nos entreprises : l’investissement recule depuis près
de deux ans, les défaillances augmentent pour atteindre des sommets
et la dégradation de la note de la France va peser sur les
conditions de financement», explique Philippe Morin.
La colère monte
Dans l'Oise, si le monde économique
s'est interrogé, il s'est ensuite insurgé pour être aujourd'hui en
colère. «Si un alourdissement de la fiscalité venait à voir le
jour, le monde économique saura exprimer son refus de manière
républicaine, pacifique et déterminée. La colère gronde et menace
de se transformer en ras-le-bol», prévient Philippe Morin. Ce
dernier ouvre la voie à la participation d'un mouvement de
protestation du monde économique : «Un rassemblement massif
de chefs d’entreprise, venus de tous secteurs et de tous
territoires, pourrait rappeler avec force que sans entreprises, il
n’y a ni emploi, ni croissance, ni recettes fiscales. Les
entreprises du Medef Oise répondront favorablement à l’appel de
Patrick Martin si une mobilisation devait avoir lieu».
Le président du Medef Oise rappelle par ailleurs l'effort fait par les entreprises avec «13 milliards d’euros supplémentaires ont été prélevés en 2025, sans respect des promesses de baisse des impôts de production». Dans ce contexte, il rappelle également que «la confiance des Français envers leurs entreprises n’a jamais été aussi forte. Ce n’est pas un hasard, c’est le fruit de leur engagement. Elles innovent, forment, exportent, créent l’emploi et permettent au tissu économique local de perdurer. Les fragiliser par des mesures fiscales contre-productives reviendrait à compromettre la croissance, la crédibilité budgétaire et l’avenir du pays».