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Les conseillers du commerce extérieur veulent accentuer leur présence

Les conseillers du commerce extérieur (CCE) ont tenu leur assemblée générale à Lille au mois de juin en marge des Export Days, soulignant le besoin de se faire plus présents, notamment sur le sujet du mentorat. 

Illustration ©Alina
Illustration ©Alina

Les conseillers du Commerce Extérieur de la France (CEEF) ont profité des Export Days à Lille pour se réunir et tenir leur assemblée générale, sous la houlette d’Alexandre Depoid, Président CCE Hauts-de-France et Vice Président CCE France. Parmi les sujets évoqués, deux ont été très mis en avant : le mentorat et l’importance de l’export dans l’économie française. Le mentorat d’abord, est le véritable fer de lance des CEE. Le mentorat permet la mise en place d’un accompagnement stratégique et tactique ainsi qu’un partage d’expérience essentiel aux jeunes dirigeants et dirigeantes le temps d’une année.

Mais toutes les entreprises ne peuvent pas être éligibles à ce mentorat. Elles doivent suivre certains critères, rappelés lors de l’assemblée générale. L’entreprise doit donc répondre aux critères de la PME au sens européen, avoir une équipe de trois personnes minimum, avoir une évolution positive du chiffre d’affaires sur les deux derniers exercices et surtout avoir un potentiel d’export de sa production. Car le mentorat donne une formation à l’exportation des produits, qui est essentiel pour certains afin de se développer.

Mettre en avant les bénéfices de l’export

Cette volonté de partage des connaissances se ressent par la mise en place d’un think tank, destiné à amplifier l’impact du CEE de façon générale. « Il faut que l’on donne notre avis, car nous sommes partout dans le monde et nous avons beaucoup de connaissances, mais nous ne les partageons pas », déplore Alexandre Depoid. C’est d’ailleurs pour cela que l’objectif affiché du président CCE Hauts-de-France est d’atteindre 100 CEE en 2025, notamment dans la région des Hauts-de-France pour asseoir un peu plus le travail des conseillers : « Un CEE égal une action », a-t-il ajouté.

Le sujet principal des Conseillers du Commerce Extérieur reste l’export, qui reste dépendant des situations géopolitique des pays importateurs des produits français. C’est notamment le cas avec les Etats-Unis depuis la prise de pouvoir de Donald Trump en janvier 2025, qui souffle le chaud et le froid au niveau économique. Pourtant, c’est surtout au moment de ces complications que les CEE sont présents : « quand il y a des difficultés géopolitique, nous sommes là pour aider à la mise en place de solutions sur place. » Car pour le CEEF, et pour Business France, le développement de l’export, amène deux points positifs : le développement du marché et une hausse du nombre d’emplois. Cyrille Leveaux, directeur interrégional Grand Est et Hauts-de-France de Business France, déplore d’ailleurs le manque de mise en avant de l’export en comparaison des investissements étrangers, alors que « dans différents secteurs, l’export créé 31 000 emplois. L’export, c’est 25 % des emplois dans les Hauts-de-France ».

De plus, au fil des années, la France perd du terrain face à ses concurrents européen sur les dossiers de l’export, notamment les Italiens. L’Italie est désormais le quatrième pays exportateur au niveau mondial, alors que la France oscille entre la 6e et la 7e place. Le CEEF a donc du travail, mais reste confiant avec sa feuille de route ambitieuse.