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Congrès des Notaires 2025

Les notaires face aux risques de cyberattaques 

Les études sont des cibles privilégiées des hackers, notamment à cause des données et des fonds qu’elles gardent et protègent. Depuis plusieurs années, les notaires se sensibilisent et des solutions se créent. Certaines solutions étaient présentes lors du Congrès des Notaires 2025. Présentation.

Julien Letourneux, CEO de FoxNot.
Julien Letourneux, CEO de FoxNot.

Les cyberattaques se multiplient à l’encontre des collectivités et des bâtiments publics comme les établissements scolaires et les hôpitaux, et ces attaques - ainsi que les demandes de rançons qui vont avec - font souvent la une des journaux. Moins médiatiques, les études de notaires sont pourtant des cibles importantes pour les hackers. Selon le Conseil Supérieur du Notariat, plus d’une étude assurait avoir été victime d’une cyberattaque chaque semaine, rien que pour l’année 2022. Et cela ne s’est pas apaisé au fil des années, bien au contraire.

Christophe Dos Santos, président de Wybot Cybersécurité

Car les notaires hébergent un grand nombre de données sensibles appartenant à leurs clients, «mais également des fonds», comme l’explique Christophe Dos Santos, président de l’entreprise Wybot Cybersécurité. Cette société a mis en place une sonde de détection réseaux ayant pour but de surveiller sans discontinuer, 24 h sur 24 et 7 jours sur 7, la sécurité du système d’information de l’étude. Selon Christophe Dos Santos, la sonde «analyse en temps réel 100% des flux réseau pour détecter les premiers signaux faibles de préparation de cyberattaques» afin d’éviter le vol de données et les failles qui peuvent créer des entrées pour les hackers.

De graves conséquences en cas d’attaque

La sensibilisation se fait malgré tout du côté des notaires, mais cela reste long, alors que le danger se fait plus présent, notamment pour les petites études, pour lesquelles «un piratage est égal à une fermeture. Et pour les plus grandes études, cela peut causer des licenciements et une perte d’argent importante», indique Camille Mornieux, ingénieure commerciale pour l’entreprise FoxNot, qui a développée la solution DocSecure. Car si la sensibilisation se déroule bien, les risques restent importants. Et le sujet le plus à risque concerne les RIB des clients. Un RIB donné au notaire au moment d’un héritage par exemple, ou parfois «accompagné d’un appel de fonds dans le cas d’une vente», ajoute-t-elle.

FoxNot met donc en place une sécurisation de ces documents et de ces fonds, via une double authentification et un cryptage pour le client pour garantir la confidentialité. Le tout hébergé en France. Les deux solutions de ces entreprises ont été lancées en 2022, ce qui souligne une forte concurrence sur un sujet d’importance et essentiel pour la confidentialité et la sécurité des études notariales et de leurs clients.