Les professionnels de l'hébergement du Saint-Quentinois mobilisés pour le chantier du Canal Seine-Nord-Europe
L’offre disponible sur le Santerre-Haute-Somme va vite s’avérer insuffisante pour absorber les besoins d’hébergement au plus fort de l’activité du chantier. Les professionnels de l’habitat et hébergeurs touristiques du Saint-Quentinois, accompagnés par la communauté d’agglomération, se préparent à accueillir les compagnons recrutés pour construire le Canal Seine-Nord-Europe.
Plusieurs
centaines de compagnons ont déjà entamé le chantier
dans l’Oise, autour de Noyon, pas moins de 4 200 emplois directs sont
annoncés
à l’horizon 2027, pour atteindre le pic de 6 000 au plus fort de
l’activité en fin
d’année
2028… entre 300 000 et 600 000 nuitées et
plus
de 2 millions de repas sont à
prévoir,
les projections annoncées par les responsables de la société du
Canal Seine-Nord Europe sont à la hauteur de ce chantier hors
normes. Pour Frédérique Macarez, présidente de l’agglomération
du Saint-Quentinois, les chantiers d’importance à venir dans le
département voisin de la Somme, sur la partie Santerre/Haute-Somme
autour
des communes de Nesle
et
Péronne,
pourraient s’avérer
être une réelle opportunité pour les professionnels
de l’habitat et les hébergeurs
du territoire, à condition d’anticiper et de coordonner la
démarche. C’est ce rôle de pilote
dans «la
remontée
des possibilités de l’offre»
que se propose de jouer la collectivité.
Anticiper
Réunis
au théâtre Jean-Vilar de Saint-Quentin le 24 novembre dernier, les
professionnels de l’hébergement, responsables d’agences
immobilières mais aussi gérants de campings, hôteliers et
propriétaires
de gîtes, ont bénéficié d’une information sur l‘état actuel
d’avancée
des travaux de ce titanesque chantier. Nicolas Dumont, directeur
économique pour la société du Canal Seine-Nord-Europe, et Pierre-Yves Biet,
directeur partenariats et territoires, ont présenté, graphiques et
illustrations à
l’appui, les différentes
phases
du chantier et
les
estimations
en besoins
de
main
d’œuvre, plus
de 3 000
compagnons seront recrutés pour
renforcer les
effectifs permanents des entreprises engagées dans le projet.
Offre pertinente
«La solution unique en matière d’hébergement n’existe pas, nous devons actionner tous les leviers qui permettent d’apporter une partie de la solution», a exposé Nicolas Dumont. Les premiers compagnons recrutés vont naturellement se tourner vers l’offre d’hébergement de proximité mais plus le recrutement va s’accentuer, plus les futurs embauchés vont devoir élargir leur recherche, jusqu’à une distance de 50 km, ont estimé les responsables du chantier.
L’offre d’hébergement sur le Saint-Quentinois demeure donc une opportunité «pertinente», ont détaillé les intervenants. Pour la présidente de l’agglomération, le Saint-Quentinois a une carte à jouer dans ce chantier d’envergure européenne, car, comme l’ont expliqué les représentants de la société du Canal Seine-Nord-Europe, les compagnons recrutés vont demeurer cinq jours sur place voire même pour certains, la semaine complète, ils auront donc besoin non seulement du gîte et du couvert mais également de services et de loisirs. «La communauté d’agglomération du Saint-Quentinois possède cet atout là», s’est félicité Pierre-Yves Biet.
