Parfaire son expérience professionnelle dans le giron transfrontalier

Le 18 septembre prochain aura lieu la 8e édition du forum transfrontalier à Rehlingen-Siersburg, en Sarre. Accroche choisie pour ce temps fort : «formation sans frontières». C’est en effet un sésame d’opportunités à l’heure de la mobilité professionnelle, notamment chez les jeunes. La génération Z regarde au-delà de son pays dans le cadre du travail. Une matinée donc avec stands d’information d’entreprises et d’institutions régionales, entretiens personnalisés avec formateurs et apprentis, offres de stage, d’alternance et d’apprentissage… On trouve à l’origine de ce forum un réseau partenarial : la commune de Bouzonville, la Communauté de communes Bouzonvillois Trois Frontières, France Travail et des acteurs de l’insertion allemands, comme l’Agentur für Arbeit.

Le rôle clé du CFA

Il faut savoir que les apprentis et les contrats de professionnalisation peuvent, via la loi Erasmus de l’apprentissage, effectuer des périodes de mobilités en Europe et dans le reste du monde durant leur contrat. Une étude menée auprès de 1 000 CFA menée par l’Opco des Entreprises de Proximité en 2023 révélait que si la mobilité internationale était un enjeu important pour 42% des CFA, seuls 33% prévoyaient d’en organiser pour leurs alternants. Un potentiel est donc à explorer et à exploiter. Surtout quand on sait que six dirigeants de TPE/PME sur dix voient l’atout de la mobilité internationale comme un critère de recrutement. À noter qu’un CFA se charge de faire le lien entre les aspects éducatifs et pratiques du projet de l’étudiant et sa mise en œuvre. Il est à l’origine de la convention de mobilité, indispensable pour partir et qui cadre les objectifs, les missions, le suivi…, prend en charge les démarches administratives concernant la CPAM, l’Urssaf et la recherche de financements. Outre l’alternance, l’option du stage à l’étranger peut booster l’employabilité et enrichir un CV, l’année de césure ou le programme d’échange universitaire peut développer des compétences linguistiques. La loi Avenir Professionnel de 2018 prévoyait déjà la mobilité de l’apprenti où il le souhaite, même en dehors de l’Union Européenne. Les possibilités d’alternance, bien que moins répandues, se développent aussi dans des pays comme le Canada ou les États-Unis.