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Penser l’utilisation de l’IA en entreprise

Ce 25 novembre à Beauvais, dans le cadre des Mardis de l’économie organisés à la CCI de l’Oise en partenariat avec le Courrier Picard, plusieurs témoins ont partagé leur utilisation de l’IA dans leur quotidien professionnel.

Shona Elisabeth de la CCI Oise. © Aletheia Press / DLP
Shona Elisabeth de la CCI Oise. © Aletheia Press / DLP

Ce 25 novembre à Beauvais, les Mardis de l'économie, organisés à la CCI de l’Oise en partenariat avec le Courrier Picard, étaient dédiés à l'utilisation de l'intelligence artificielle (IA) par les entrepreneurs. C'est fin 2022, que l’IA générative ChatGPT a ouvert la porte aux chatbots dans le quotidien des entreprises. «Il y a quelques mois encore, beaucoup se demandaient s’il fallait y aller ou pas. Aujourd’hui, l’IA est une évidence. Tout l’enjeu pour les 26 000 entreprises de l’Oise est de ne pas se laisser dépasser», observe Charles Locquet, premier vice-président de la CCI de l’Oise et dirigeant de l’agence Idée Claire Communication.

Les sociétés françaises restent cependant les plus frileuses d’Europe, puisqu’elles ne sont que 10 % à déclarer utiliser une IA, contre 13 % dans le reste de l’Union européenne (source : Insee). Dans le détail, en 2024, 9 % des structures de moins de 50 salariés disent y avoir recours, contre 15 % de celles comptant entre 50 et 249 salariés. Chez les ETI (250 salariés et plus) elles sont 33 % à avoir intégré l’IA. Pour évoquer ce bouleversement, plusieurs témoins ont ainsi partagé leur utilisation de l’IA dans leur quotidien professionnel.

Utiliser le bon modèle

Si le chatbot créé par OpenAI reste le plus connue du grand public, il existe aujourd’hui une multitude d’outils comme Mistral, Claude ou encore Gemini. Pour se repérer dans cette jungle, Shona Elisabeth, conseillère entreprise numérique à la CCI Oise, encourage l’utilisation de Compar:IA, une plateforme imaginée par l’État pour comprendre les spécificités de chaque modèle. «L’objectif est de vous orienter vers la meilleure solution pour votre propre usage», explique-t-elle. En fonction du prompt, Compar:IA propose à l’utilisateur deux options (A et B) qu’il estime les plus adaptées à la requête. «Ce n’est pas sponsorisé, et l’algorithme utilise les retours des utilisateurs pour améliorer ses réponses», détaille-t-elle.

Si les chatbots automatisent ou simplifient des tâches chronophages représentant peu de valeur ajoutée, l’ensemble des intervenants s’accorde sur un point. Il ne faut pas prendre pour argent comptant les réponses données. «Il est absolument nécessaire de conserver un esprit critique. Mon expérience me permet de remettre en question certaines réponses, mais il y a un réel enjeu au sein de la jeune génération», alerte Katia Ponet, ancienne avocate et fondatrice de KBT Conseils.

Un outil indispensable

Parmi les autres témoins des Mardis de l’économie, Noémie Lancien Pommery, alternante en communication chez Labosphère, une entreprise spécialisée dans la création de formules cosmétiques sur mesure, a partagé sa propre expérience. «Nous sommes présents sur des réseaux sociaux en BtoB, nous avons aussi un site internet et nous produisons une newsletter en français et en anglais. J’utilise particulièrement Gemini pour générer des images pour la newsletter» explique-t-elle. Par ailleurs, «L’IA ne fait pas à ma place : je lui soumets les posts que j’ai préparés et elle me suggère des améliorations» insiste-t-elle.

De son côté, Marvin Kouassi, apporteur d’affaires pour des boissons énergisantes, a eu recours à l’IA pour la création de son logo. «Wyzly reste pour moi une activité complémentaire ; je n’avais pas les moyens d’aller voir une agence pour créer mon logo. J’ai utilisé les fonctions gratuites de Gemini : pour le logo et la carte de visite. Cela m’a demandé deux jours mais ne m’a rien coûté», pointe-t-il.