"Plaisanterie" ou coup au visage: Macron contraint de justifier une vidéo virale avec son épouse
"Chamaillerie", "complicité" ou coup au visage ? Emmanuel Macron a été contraint lundi de démentir toute "scène de ménage" avec son épouse après la diffusion d'une vidéo devenue virale, accusant en retour "les Russes" et "les extrêmes"...

"Chamaillerie", "complicité" ou coup au visage ? Emmanuel Macron a été contraint lundi de démentir toute "scène de ménage" avec son épouse après la diffusion d'une vidéo devenue virale, accusant en retour "les Russes" et "les extrêmes" de faire feu de tout bois pour l'attaquer.
L'arrivée du président français au Vietnam ne s'est pas passée comme prévu.
Alors que la porte de son avion s'ouvre, dimanche soir, sur le tarmac de l'aéroport de Hanoï, des images tournées par l'agence américaine Associated Press montrent la silhouette d'Emmanuel Macron qui apparaît, encore à l'intérieur de l'appareil.
À ce moment-là, les deux bras de Brigitte Macron surgissent, sans qu'on puisse la voir en entier, et elle porte vivement les deux mains au visage du président dans ce qui peut ressembler à un petit coup. Le chef de l'État semble surpris, a un mouvement de recul, mais se tourne rapidement pour faire un salut vers l'extérieur.
Le couple présidentiel s'engage ensuite sur l'escalier, Emmanuel Macron tend son bras à son épouse comme il en a l'habitude mais elle ne le saisit pas.
L'image a circulé rapidement durant la nuit, notamment sur plusieurs comptes habituellement hostiles à Emmanuel Macron, avec nombre de commentaires sur de présumées tensions dans le couple. De quoi brouiller le message de la France, qui veut faire de cette tournée de six jours qui s'ouvre en Asie du Sud-Est un moment diplomatique important.
D'autant que la communication de l'Elysée évolue au fil des heures.
La présidence a d'abord démenti lundi au réveil la véracité des images, évoquant la possible intervention de l'intelligence artificielle, avant qu'elles ne soient authentifiées.
Un proche du président a ensuite parlé d'une banale "chamaillerie" de couple.
"C'était un moment où le président et son épouse décompressaient une ultime fois avant le début du voyage en chahutant", a finalement commenté plus officiellement l'entourage d'Emmanuel Macron auprès des journalistes qui suivent la tournée.
"C'est un moment de complicité. Il n'en suffisait pas plus pour donner du grain à moudre aux complotistes", a-t-on ajouté de même source, attribuant les commentaires négatifs en premier lieu aux sphères prorusses.
Les "maboules" et les "fadas
Des affirmations que le député du Rassemblement national Jean-Philippe Tanguy a qualifiées de "mensonges pavloviens dignes des républiques bananières". "Face au moindre problème, la Macronie accuse +l'intelligence artificielle+ et +les services russes+, avant de justifier l'injustifiable", s'est-il indigné sur X.
En fin de journée à Hanoï, Emmanuel Macron a fini par répondre lui-même aux questions des journalistes, pour justifier les images et contre-attaquer contre les "maboules" et les "fadas".
Sur la vidéo, "nous sommes en train de nous chamailler et plutôt de plaisanter avec mon épouse et je suis supris par cela". Et cela "devient une espèce de catastrophe géoplanétaire où certains sont en train même d'avoir des théories", a déploré le chef de l'Etat, après une long regard silencieux accompagné d'un sourire ironique.
Il a tenté d'établir un parallèle avec d'autres images virales, et l'interprétation qui en a été faite, qui ont circulé ces dernières semaines, notamment celle dans le train pour l'Ukraine avec les dirigeants britannique et allemand. L'Elysée avait dû démentir sur les réseaux sociaux les commentaires qui les accusaient de consommer de la drogue.
"Depuis trois semaines (...), il y a des gens qui ont regardé des vidéos et qui pensent que j'ai partagé un sac de cocaïne, que j'ai fait un mano à mano avec un président turc et que, maintenant, je suis en train d'avoir une scène de ménage avec ma femme", a ironisé Emmanuel Macron.
"Rien de tout ça n'est vrai. Pourtant, ces trois vidéos sont vraies, donc il faut que tout le monde se calme et surtout s'intéresse au fond de l'actualité", a-t-il martelé.
Il a attribué ces instrumentalisations à "des réseaux qui sont assez tracés", pointant du doigt nommément "les Russes" et "les extrêmes en France".
"Après on a des tas de comptes, anonymes ou pas", ceux à qui "le caramel monte à la tête", y compris des "commentateurs d'actualité qui n'ont jamais beaucoup aimé ce que je faisais qui expliquaient ce matin que j'avais une diplomatie d'homme battu, pour vous dire à quel point ce sont des fadas", a-t-il conclu.
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