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Rassemblement à Paris pour dire "non à Khamenei et non à Netanyahu"

Plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées jeudi soir place du Panthéon à Paris pour "dire non à l'agression militaire d'Israël en Iran et non à...

Des manifestants durant un rassemblement pour dénoncer le conflit en Iran, à Paris le 19 juin 2025 © MARTIN LELIEVRE
Des manifestants durant un rassemblement pour dénoncer le conflit en Iran, à Paris le 19 juin 2025 © MARTIN LELIEVRE

Plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées jeudi soir place du Panthéon à Paris pour "dire non à l'agression militaire d'Israël en Iran et non à la République islamique", a constaté l'AFP.

"Non à la guerre, non aux mollahs!" ont scandé les participants, majoritairement franco-iraniens. A l'appel de plusieurs associations de défense des droits humains en Iran, ils ont réclamé un "cessez-le-feu immédiat" entre Israël et l'Iran, et la protection des civils.

"Aujourd'hui, règne la loi du plus fort au Moyen-Orient. C'est terrifiant non seulement pour les Iraniens, les Israéliens, c'est terrifiant pour tous les civils de la région", a déclaré à l'AFP Darya Djabaheri-Farsi, 25 ans, franco-iranienne, déplorant que dans la guerre actuelle, "les voix de la société civile ne sont pas entendues".

Pour autant, cette "fille de dissidents" s'est élevée contre la volonté quasiment explicite d'Israël d'éliminer le guide suprême Ali Khamenei.

"J'aimerais qu'on me montre dans l'histoire de la région un moment où un leader a été assassiné et où ça a débouché sur l'avènement d'une démocratie", a déclaré Darya Djabaheri-Farsi, en dénonçant "le coup de poker enclenché par (Benjamin) Netanyahu".

Une crainte relayée par une autre manifestante qui brandissait une pancarte disant "Non à Khamenei, non à Netanyahu, non à Pahlavi!", en référence à l'opposant en exil Reza Pahlavi, fils du dernier shah d'Iran, qui réclame la chute de la République islamique et entretient de bonnes relations avec Israël.

"On ne veut ni Khamenei ni Netanyahu mais le grand danger c'est que les Etats-Unis et Israël mettent les Pahlavi à leur place", a déclaré cette ingénieure de 40 ans, Azadeh, qui n'a pas voulu donner son nom de famille.

"On ne veut pas une tête couronnée, on veut une démocratie", a-t-elle insisté, tout en estimant que les frappes israéliennes pouvaient être une "opportunité" de faire tomber le pouvoir religieux actuel "ce que veulent 100% des Iraniens, sauf ceux du régime".

"Ce n'est pas parce qu'on est contre le gouvernement  iranien qu'on doit soutenir l'attaque israélienne, je ne veux pas qu'on nous oblige à prendre parti", a déclaré pour sa part Kian Le Gall, étudiant français de mère iranienne.

La guerre entre les deux grands ennemis du Moyen-Orient, déclenchée par des frappes israéliennes le 13 juin, a fait au moins 224 morts côté iranien et 24 côté israélien, selon des bilans officiels.

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