Rouen et Haropa Port signent un partenariat de cinq ans
La Métropole Rouen Normandie et Haropa Port viennent de signer une convention cadre de partenariat d’une durée de cinq ans, unissant leurs efforts pour favoriser le développement économique et la transition écologique autour de l’Axe Seine.

Cette alliance vise à renforcer l’attractivité du territoire, à dynamiser le tourisme et les mobilités décarbonées, tout en consolidant les liens entre la ville, le port et le fleuve.
Selon Nicolas Mayer-Rossignol, président de la Métropole Rouen Normandie, ce partenariat « traduit notre ambition commune : faire de Rouen et de l’Axe Seine un territoire exemplaire, où réindustrialisation durable, transition écologique et attractivité se conjuguent au service des habitants et de l’avenir ». Il précise que l’objectif est de conjuguer les compétences pour faire de la métropole et de son port « un moteur de l’économie verte et un lieu où la ville, le port et le fleuve avancent main dans la main ».
Pour sa part, Benoît Rochet, directeur général de HAROPA PORT, rappelle que la création du Grand Port Fluvio-maritime de l’Axe Seine, résultant de la fusion des ports du Havre, de Rouen et de Paris, a impulsé une dynamique nouvelle autour de la Seine. La collaboration actuelle, qui s’inscrit dans le cadre des partenariats déjà noués avec Le Havre et Paris, s’inscrit dans une logique de développement économique responsable. Elle s’accompagne d’enjeux sociétaux et environnementaux et vise à renforcer la compétitivité et l’attractivité de l’ensemble du corridor Seine.
Développement économique et transition écologique au cœur d’un partenariat renforcé
L’accord se structure autour de cinq axes majeurs. le premier axe consiste à valoriser le potentiel économique de l’Axe Seine par une stratégie foncière partagée et un soutien à l’implantation d’entreprises industrielles et logistiques, tout en promouvant l’économie circulaire et l’écologie industrielle. Des chiffres clés soulignent l’enjeu: 23 000 emplois directs et indirects induits par le Port de Rouen, et 28,3 millions de tonnes de trafic maritime et fluvial.
Le second axe met l’accent sur l’identité fluviale et industrialo-portuaire: développement du tourisme fluvial et maritime, valorisation du patrimoine portuaire et organisation d’événements culturels autour du fleuve, avec des projets tels que Armada et Fête du Fleuve, ainsi que l’accompagnement du futur Centre des Congrès de Rouen. Alors que le troisième axe vise les mobilités décarbonées via l'accroissement du fret fluvial et ferroviaire, le soutien à la logistique urbaine durable et l'amélioration des connexions ferroviaires, complété par le développement de pistes cyclables et piétonnes sur le domaine portuaire, dont le projet fluvio-cyclable.
Parallèlement, l’accord pousse à accélérer la transition écologique: production et distribution d’énergies renouvelables (photovoltaïque, hydrogène, réseaux de chaleur), électrification des transports et gestion raisonnée de l’eau, tout en protégeant et restaurant les espaces naturels. Enfin, ce protocole promeut un codéveloppement responsable entre ville et port: reconversion des friches industrialo-portuaires, aménagement paysager des interfaces ville/port et adaptation des infrastructures aux risques climatiques, avec un dialogue renforcé avec les habitants et les communes riveraines.