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Élevage

Saône-et-Loire : la dermatose nodulaire bovine en chiffres

Depuis l’apparition de la dermatose nodulaire contagieuse bovine en Saône-et-Loire, les autorités ont publié trois arrêtés en huit jours, élargissant puis recentrant la zone réglementée. 



Face à la recrudescence des cas de DNC, la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, a décidé, vendredi 17 octobre de suspendre les exportations d'animaux vivants pendant quinze jours © PHILIPPE DESMAZES
Face à la recrudescence des cas de DNC, la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, a décidé, vendredi 17 octobre de suspendre les exportations d'animaux vivants pendant quinze jours © PHILIPPE DESMAZES

Le premier décret, daté du 12 octobre, concernait 47 communes et ouvrait une phase de surveillance. Le 14 octobre, le nombre de communes placées en zone réglementée grimpe à 141, avant qu’un nouvel arrêté du 18 octobre ne retire temporairement Anglure-sous-Dun, Chauffailles, Gibles et Montmelard afin d’assurer l’homogénéité géographique de la surveillance. Près de 140 communes restent affectées par des restrictions strictes: accès limité, interdiction de mouvements de bovins et d’espèces sensibles et prohibition des foires et marchés dans la zone réglementée. 

La situation a entraîné des conséquences économiques locales, notamment pour le marché bovin de Saint-Christophe-en-Brionnais, qui a vu ses activités interrompues temporairement. Le dispositif s’appuie sur les zones de protection et de surveillance définies autour des foyers, avec des délais prévus pour lever les mesures de chaque zone.

Vaccination et gestion sanitaire: chiffres clés

Parallèlement à ces mesures, la vaccination des bovins démarre en Saône-et-Loire dans le cadre d’une opération d’envergure. Dans le département, environ 80 000 bovins doivent être vaccinés répartis sur plus de 700 élevages, avec des doses arrivant progressivement et des injections, depuis le 21 octobre dans le 71 (Saône-et-Loire voisin). Les messages officiels insistent sur la mobilisation des vétérinaires sanitaires et sur l’efficacité potentielle de la vaccination, citant l’exemple de Savoie comme référence positive. 

En Saône-et-Loire, l’objectif est de protéger le bétail tout en facilitant la reprise progressive des activités économiques liées à l’élevage. Cette campagne de vaccination s'inscrit dans un cadre sanitaire global destiné à restaurer rapidement un niveau de sécurité élevé pour les élevages, les marchés et les territoires concernés.

Des enjeux structurants pour les territoires et la filière

Au-delà des chiffres et des arrêtés, la situation en Saône-et-Loire illustre les enjeux sanitaires et économiques majeurs pour les territoires: protection du cheptel, continuité des activités agricoles, et préservation du tissu commercial local. 

L’ouverture des marchés et la reprise des foires restent conditionnées à l’évolution des zones de surveillance et de protection, ainsi qu’à l’atteinte des délais de levée des mesures. Les acteurs locaux soulignent l’importance d’une réponse coordonnée entre l’État, les services vétérinaires et les représentants agricoles pour limiter les dégâts et préserver la confiance des opérateurs et des consommateurs. 

Le déploiement de la vaccination et les mesures de biosécurité constituent, selon les autorités, des leviers essentiels pour permettre une reprise durable et sécurisée des activités bovines et des échanges commerciaux dans la région.