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Territoires

Saône-et-Loire : des maires réclament le reclassement de leur commune en zone montagne

Les maires ruraux de Saône-et-Loire demandent le reclassement de 57 communes en zone «massif montagne», notamment afin d’obtenir des aides publiques complémentaires.


La centriste Françoise Gatel, ministre de l'Aménagement du territoire et de la Décentralisation. © Ludovic MARIN
La centriste Françoise Gatel, ministre de l'Aménagement du territoire et de la Décentralisation. © Ludovic MARIN

Dans une lettre datée du 18 octobre destinée à Françoise Gatel, ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation, les maires estiment que ces territoires relèvent géographiquement du Massif central, malgré leur classement actuel en zone montagne agricole. Cette action s’inscrit dans le cadre des efforts déployés pour aligner les classifications administratives avec la réalité territoriale et d’assurer une meilleure répartition des financements destinés au développement des zones de montagne. 

Le maire de Blanot et président de l’association des maires ruraux de Saône-et-Loire, Jean-François Farenc, rappelle que «la reconnaissance du Massif central dans notre département pourrait changer la donne pour nos communes», et ajoute que «l’objectif est d’obtenir des soutiens publics supplémentaires qui soutiennent les investissements locaux».

Les enjeux financiers par commune et les crédits potentiels

Selon le courrier, l’extension du périmètre pourrait permettre aux 57 communes concernées de bénéficier non seulement des crédits de l’État dans le cadre des contrats de Massif, mais aussi de crédits complémentaires régionaux et FEDER via la région. Jean-François Farenc chiffre l’impact potentiel à 166 millions d’euros pour le Massif central jusqu’en 2027, soit environ 41 000 euros par commune.

Le document rappelle qu’une reconnaissance complète de la zone de montagne est prévue par la loi Montagne de 2016 et que la question sera examinée lors des instances pertinentes afin d’inscrire ce reclassement à l’ordre du jour des prochains comités de massif. Le maire de Blanot souligne que «ce reclassement est d’abord une question d’équité territoriale pour nos habitants et nos entreprises», insistant sur la nécessité d’un traitement homogène des territoires concernés.

Une démarche coordonnée avec les instances nationales

Les maires insistent sur la nécessité d’une vision cohérente et concertée entre les acteurs locaux et les autorités centrales, afin d’éviter des disparités de classification qui pénaliseraient des territoires ayant des caractéristiques communes au Massif central. 

Cette initiative s’inscrit également dans une dynamique de coordination avec le Comité de Massif et les acteurs régionaux, afin d’avancer vers une extension du périmètre qui faciliterait le soutien financier et les projets de développement pour les communes concernées. Le maire de Blanot rappelle que «la réussite dépend d’un travail collectif et d’un dialogue soutenu avec les services de l’État», et conclut en soulignant la nécessité d’un calendrier clair pour que les communes puissent planifier leurs investissements publics.