Saône-et-Loire : une population en recul, des dynamiques contrastées
Des données publiées récemment par l’Insee confirment une baisse progressive de la population en Saône-et-Loire. Si le département reste le plus peuplé de Bourgogne-Franche-Comté, la tendance s’inverse face au dynamisme du Doubs et de la Côte-d’Or, avec des situations très différentes selon les territoires.
Au 1er janvier 2023, la Saône-et-Loire recensait 550 310 habitants. Entre 2017 et 2023, la population a diminué en moyenne de 0,1% par an. Cette évolution, modérée mais continue, s’inscrit dans une tendance de fond déjà observée depuis plusieurs années.
À l’échelle régionale, seuls le Doubs et la Côte-d’Or enregistrent une croissance démographique sur la période. Le Doubs affiche une hausse annuelle de 0,3%, portée par des soldes naturel et migratoire positifs. La Côte-d’Or progresse plus lentement, avec +0,1% par an. À moyen terme, ces évolutions pourraient modifier la hiérarchie régionale, la Saône-et-Loire étant appelée à perdre son statut de département le plus peuplé de la région.
Des territoires inégalement attractifs
Malgré cette tendance globale, certaines zones résistent. La ville de Mâcon connaît une progression notable de sa population, avec une hausse moyenne de 0,7% par an entre 2017 et 2023. Cette dynamique s’étend à son agglomération, qui gagne en attractivité et affiche une croissance annuelle de 0,6%, sous l’effet de l’influence des bassins parisiens et lyonnais.
À l’inverse, l’agglomération du Grand Chalon évolue à un rythme beaucoup plus lent, avec un gain limité à 162 habitants en cinq ans. Le contraste est plus marqué encore au Creusot-Montceau, qui perd près de 3 800 habitants sur la période, soit une baisse annuelle de 0,7%. D’autres territoires, comme l’Autunois Morvan ou le Grand Charolais, affichent également un recul, quoique plus modéré.
Par ailleurs, la question reste ouverte quant à l’impact futur des investissements industriels récents et annoncés. Les projets portés par de grands groupes, comme Alstom et Framatome, et de nouvelles implantations industrielles pourraient, à terme, infléchir ces évolutions démographiques.