Sia Habitat annonce un plan d’investissement de 2,4 milliards d'euros sur 10 ans

Avec plus de 44 500 logements sociaux gérés sur 319 communes des Hauts-de-France, Sia Habitat est un acteur important d’un secteur où la demande continue de grimper. Selon l’entreprise, 236 000 ménages sont en attente d’un logement social, dont 60 000 juste dans la Métropole Européenne de Lille. Pour faire face aux difficultés qui entourent le secteur, Sia Habitat a annoncé un plan d’investissement record de 2,4 milliards € sur 10 ans, 2026-2035. Ce plan va couvrir les habitations, avec 1,2 milliard d’euros sur la construction neuve, et 1,2 milliard en réhabilitation et remplacements de composants.

28 millions d’euros seront exclusivement consacrés à la construction de logements neufs afin d’anticiper au mieux les futures lois environnementales dans le secteur du bâtiment. Car l’objectif du plan d’investissement est également écologique. Ces investissements doivent aider à réduire les émissions de carbone de 30 % d’ici 2030 et de 77 % d’ici 2050. Benoît Hennebelle, directeur général adjoint de Sia Habitat ajoute que ces émissions de carbone «sont liées à l’exploitation et la construction du bâtiment en grande majorité». Cette volonté de réduire son pourcentage souligne «une politique volontariste sur le sujet du CO2», comme le précise Pierre Tonneau, directeur général de Sia Habitat. Auparavant, au niveau des réhabilitations de logements, l’entreprise visait une étiquette C, mais elle a désormais passé un cap et décide d’atteindre l’étiquette B, tout en faisant en sorte de ne plus avoir de passoires thermiques en 2030.

S’adapter aux évolutions sociétales et environnementales

Pour atteindre cette fameuse étiquette B, Sia Habitat a une enveloppe de 147 millions d’euros, ce qui équivaut à 11 500 logements rénovés, «tout en travaillant sur l’énergie décarbonée avec de nouvelles pompes à chaleur, de l’hybride, de l’électrique», indique Pierre Tonneau. S’ajoute aussi un investissement de 13 millions d’euros pour plus de végétalisations dès 2026 afin d’aider au confort, notamment la nuit pendant l’été, et pour produire des logements passifs, biosourcés, favorisant la biodiversité et d’adresser les enjeux d’économie circulaire.

En plus d’adapter ses logements aux risques climatiques, Sia Habitat doit également s’adapter au vieillissement de la population. La moitié des ménages locataires est âgé de plus de 53 ans et plus de 30 % des locataires ont plus de 65 ans. Les logements doivent donc être adaptés pour de possibles pertes d’autonomies dans le futur. La société a donc mené 5 245 diagnostics en 2025 et vise l’adaptation de 2 500 logements supplémentaires d’ici 2030. Ces investissements d’importance et divers ont pour but de «répondre à des enjeux de société majeurs avec responsabilité et ambition», indique Pierre Tonneau, auxquels s’ajoute la labellisation B Corp, en 2025, qui fait de Sia Habitat le troisième bailleur à recevoir cette certification et le premier en Hauts-de-France.