Soleil et "bonnes affaires" pour le lancement des soldes d'été
Les premiers clients cherchaient les "bonnes affaires" à l'ouverture des soldes d'été ce mercredi 25 juin, un épisode promotionnel scruté par les professionnels du marché de la mode car possiblement concurrencé par la multiplication des offres.

Les premiers clients cherchaient les "bonnes affaires" à l'ouverture des soldes d'été ce mercredi, un épisode promotionnel scruté par les professionnels du marché de la mode car possiblement concurrencé par "l'explosion" d'offres à très bas prix toute l'année.
Ces quatre semaines "se présentent de manière plutôt optimiste", estime Yohann Petiot, directeur général de l'Alliance du commerce, qui regroupe grands magasins et importantes enseignes de l'habillement et de la chaussure. "On a plusieurs signaux positifs, dont une météo parfaitement de saison, ce qui est très important dans notre secteur" et a manqué à la précédente édition des soldes d'été, ajoute-t-il. Selon lui, depuis le début de l'année, l'activité a aussi été "plutôt positive", dans un secteur qui compte "encore des entreprises en difficulté", souffle-t-il, espérant que cela porte les soldes jusqu'au dernier jour, le 22 juillet.
Les chiffres des cinq premiers mois de 2025 montrent une très légère hausse d'activité commerciale (+0,6% sur un an), a indiqué Gildas Minvielle, directeur de l'observatoire économique de l'Institut français de la mode (IFM).
"Concurrence inéquitable"
Avec l'essor de l'ultra fast-fashion et de la seconde main, "le marché permet aux consommateurs d'acheter des petits prix toute l'année" et "cela pourrait conduire à éroder, d'une certaine façon, l'intérêt pour les soldes et les promotions", s'interroge-t-il. Les plateformes en ligne Amazon, Shein et Temu ont enregistré à elles trois 7% des achats du premier trimestre en valeur, soit plus que les grands magasins en France comme Printemps, Galeries Lafayette (5%), étaye l'économiste. Pour le syndicat des indépendants et des TPE (SDI), "l'état d'esprit (est) alarmant chez les commerçants", notamment en raison de cette "concurrence jugée profondément inéquitable".
Au cœur de Paris, Nezha Alehi, adjointe en magasin de 40 ans, estime qu'elle fait "moins les soldes qu'avant, puisqu'il y a des soldes toute l'année".
Ventes privées
"L'émergence des plateformes en ligne ne doit pas faire perdre de vue que la majorité des flux de vêtements passe encore par le commerce physique", souligne de son côté l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) dans une étude publiée mercredi sur les comportements des consommateurs sur le marché textile. Yohann Petiot regarde quant à lui tout particulièrement la capitale, car lors des soldes 2024, "Paris avait décroché en raison des Jeux olympiques". Ces dernières semaines, les ventes privées ont "bien fonctionné", note de son côté la CCI Paris Île-de-France, se demandant si "la clientèle dispose encore d'un budget pour les soldes". D'après son observatoire économique (Crocis), les premières démarques sont conséquentes, pour "écouler la marchandise avant le départ en vacances des Franciliens, afin de faire de la place pour la collection de rentrée, celle qui intéresse le plus les nombreux touristes venus visiter la capitale cet été", et qui n'ont "pas de difficultés de pouvoir d'achat".
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