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Entreprises

Suspension de MaPrimeRénov’ : tollé chez les professionnels du bâtiment

Le ministre de l’Économie Éric Lombard a confirmé ce mercredi 4 juin «la fermeture temporaire» du budget dédié à MaPrimeRénov’. La suspension du dispositif dédié à la rénovation passe mal auprès des professionnels du bâtiment. À l’image de la CAPEB Moselle, dont le président réagit.


De nombreux artisans du bâtiment ont intégré le dispositif MaPrimeRénov' dans l'ordonnancement de leur entreprises.
De nombreux artisans du bâtiment ont intégré le dispositif MaPrimeRénov' dans l'ordonnancement de leur entreprises.

Le dispositif MaPrimeRénov, lancé il y a cinq ans, sera suspendu dès cet été. L’exécutif envisage «de le rétablir d’ici la fin de l’année.» Il argumente cette décision quant «à un encombrement des dossiers» et «un excès de fraudes.» Émilien Gangemi, président de la CAPEB Moselle réagit : «Cette décision constitue un véritable coup de poignard dans le dos des artisans du bâtiment... Voilà des années que la CAPEB Moselle demande que MaPrimeRénov’ soit réformée pour la rendre plus claire et plus stable et pour permettre à l’État de mieux lutter contre les fraudes. Malheureusement, le dispositif est piloté à vue par des technos au sein des cabinets ministériels, qui ne cessent de changer les règles sans aucune considération pour les clients et les artisans. En réponse, et parce que le système n’est plus maîtrisé, on le suspend et on envisagerait de le supprimer ! C’est une aberration et un contre-sens. Il est temps que le Gouvernement écoute les acteurs de terrain, et organise sans délai un Grenelle du Logement pour remettre à plat toute la politique du logement de ce pays.» Cette suspension intervient alors que le secteur du bâtiment - 16 500 salariés en Moselle - souffre depuis plus de deux ans d’un recul de son activité (- 7 % sur un an en Grand Est et + 17,4 % de défaillances d’entreprises). Avec cette question : les particuliers, devant cette suspension, vont logiquement revoir leurs projets. Dans quelle proportion ? Avec les conséquences directes pour les artisans du bâtiment.