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Un deuxième Dîner des Chefs de l'Oise gastronomique et solidaire

Le Dîner des Chefs de l’Oise s'est tenu pour une deuxième édition au château des Rochers à Nogent-sur-Oise. Porté par la passion des chefs, l’enthousiasme des convives et l’engagement des producteurs, il a réuni 400 convives conquis.


Pour sa seconde édition, cet évènement a réuni de grands noms de la gastronomie locale et nationale, au milieu de représentants du monde économique départemental et régional.
Pour sa seconde édition, cet évènement a réuni de grands noms de la gastronomie locale et nationale, au milieu de représentants du monde économique départemental et régional.

Une fois annoncé, le Dîner des chefs de l'Oise a été complet en un temps record. Les places pour cette soirée gastronomique se sont envolées en à peine en 30 minutes. Mardi 14 octobre, au Château des Rochers, ils étaient ainsi 400 participants à vivre une soirée d’exception, solidaire et gastronomique, organisée par l’UMIH 60 et son président Charles-Édouard Barbier, ainsi que ses nombreux soutiens comme le Département de l'Oise, la CCI Oise Hauts-de-France et les écoles partenaires que sont Fondation INFA-Le Manoir, INFREP, Laho Oise, Lycée polyvalent Charles de Gaulle - Compiègne, BGE Picardie, CMA France, etc. 

L'occasion de mettre en avant toute une profession, les Chefs de l'Oise, la gastronomie et les métiers de la salle. «Le Dîner des Chefs de l’Oise, c’est bien plus qu’un voyage culinaire, c’est un élan solidaire. Les bénéfices restant et les dons des convives sont reversés à la banque alimentaire de l’Oise, pour soutenir ses actions auprès des plus fragiles, plus de 10 000 personnes chaque mois. Nous avions aussi un parrain d’exception pour cette édition unique, en la personne de Romuald Fassenet, Meilleur Ouvrier de France depuis 2004 et chef étoilé au Château du Mont-Joly dans le Jura. Président de la Team France Bocuse d’Or, c'est une figure incontournable de la gastronomie française, reconnu pour son exigence, sa pédagogie et son sens de la transmission, il contribue chaque jour au rayonnement de notre cuisine à l’international», se félicite Charles-Edouard Barbier qui a choisi également Thomas Lefebvre de l'Auberge du Bac à La Croix-Saint-Ouen, chef lors de la première édition, pour revenir avec une nouvelle mission : assurer la coordination des chefs et faire le lien entre les équipes cuisine, les organisateurs et le service. 


 Huit chefs et le thème de l'automne

Pour cette deuxième édition, Linda Sanury, seule femme cheffe de l’évènement, représentait le Château Jeanne and the Forest à Gouvieux. Titulaire d’un diplôme en «Culinary Skills», obtenu à Shatec Singapore, l’école de l’hôtellerie et du tourisme de Singapour, la cheffe a construit son parcours à l’international : à Singapour, en France, en Indonésie, puis à Saint-Barthélemy. En plus de son expérience internationale qui a nourri sa cuisine de multiples influences, elle a travaillé dans de nombreux établissements étoilés, ce qui lui a permis d’affiner son savoir-faire et d’enrichir son univers culinaire. Elle s'est chargée du plat de poisson à base de merlu et de blettes. Une belle reconnaissance pour son engagement, sa créativité et sa passion pour une cuisine authentique, locale et responsable. 

De son côté, Antoine Hocq a servi un trio savoureux de mises en bouche dont les lentilles Belluga de l'Oise. Son parcours professionnel démarre en tant qu’extra en traiteur et en restauration, où il affine son sens du service et sa rigueur. Il poursuit sa carrière en intégrant L'Auberge du Bac où il exerce depuis onze ans en tant que second de cuisine. Petit-fils de restaurateur, le chef Mathieu Siesse a grandi dans le restaurant familial. Il forge son expérience en tant que saisonnier dans plusieurs établissements étoilés, notamment en Camargue. Riche de ce parcours, il ouvre en 2025 l’Elan, à Compiègne. Sa cuisine met à l’honneur la simplicité du produit. Ce qu'il a fait avec les endives caramélisées à la vergeoise.

Quel moment du repas ont-il inventé ?

Pour la seconde entrée, place à Sébastien Quignot. Autodidacte et fort de multiples expériences, il ouvre son restaurant, la Cour Verte, à Montépilloy, aux côtés de sa compagne Julia, sommelière. Ensemble, ils valorisent les produits locaux et de saison, sublimés par des accords mets et vins. Avant cela, il s’oriente vers la communication après un baccalauréat économique et social, en intégrant Sup de Pub à Paris.

Le chef Sylvain Embarek s'est penché, quant à lui, sur le plat de viande sur fond de canard colvert, patate douce et agrumes. Il débute sa carrière à l’Auberge du Jeu de Paume à Chantilly, où il gravit les échelons jusqu’à devenir sous-chef. Il participe à l’obtention de deux étoiles Michelin et du label Gault-Millau, une expérience marquante aux côtés du chef Arnaud Faye, qui façonne sa rigueur et son exigence. Après un passage au Sofitel La Défense en tant que chef, il devient chef exécutif du Grand Pavillon Chantilly, où il dirige les cuisines depuis quatre ans. «Je suis engagé et attaché à mon terroir, J'aime valoriser les producteurs locaux et proposer une cuisine de saison, généreuse et authentique. Ce qui m’anime c'est de faire vivre des émotions, transmettre ma passion, et ne jamais cesser de créer». 

Côté desserts, les convives ont pu déguster une panna cotta au fromage picard Rollot et à la truffe de l'Oise. Une création de Charles-Richard Delsaux, fils de boucher, charcutier et traiteur. Depuis plus de vingt ans, il est gérant du Domaine des Thermes, à Pierrefonds. Pour terminer en beauté et mettre à l'honneur un produit phare isarien, l'Atelier de la Chantilly de Bertrand Allaime a organisé une battle de confection de crème Chantilly à la fois gourmande et spectaculaire, sous le haut patronage de la Confrérie des chevaliers fouetteurs de crème Chantilly.

La betterave rouge confite d'Antoine Weyland en dessert

Un dessert à la betterave rouge confite, au pamplemousse et sarrasin torréfié, il fallait oser. Le chef Antoine Weyland l'a fait. Il débute son parcours par un CAP/BEP cuisine au lycée Charles-de-Gaulle de Compiègne. Puis, au lycée hôtelier de Bazeilles dans les Ardennes, où il obtient son bac professionnel cuisine et complète sa formation par une mention complémentaire pâtisserie. «Je suis quelqu'un de passionné, méthodique et exigeant. Créer, associer les saveurs et provoquer des émotions c'est mon crédo. La transmission de sa passion occupe également une place centrale dans ma démarche de chef». 

Fort de 25 ans d’expérience dans de nombreux établissements étoilés en France comme à l’étranger, chef pâtissier et complice de Francois Adamski, il reprend fin 2024 la Grange aux Loups à Apremont. Le dernier dessert est, lui, proposé par Pierre-Mickaël Paris. Une fine feuille croustillante aux deux grands crus, chantilly et sorbet poire. Son parcours l’amène à exercer comme chef au Dolce Chantilly puis au Château de Mont-Royal à La Chapelle-en-Serval. Il décide ensuite de se tourner vers la formation, mû par une véritable passion pour la transmission. Depuis cinq ans, il forme les futurs professionnels de la restauration au sein de l’INFA Le Manoir. Ses valeurs fondatrices sont « simple, bon et beau.» À l'image de l'ensemble de cette expérience gastronomique !