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Wall Street marque le pas après les propos prudents du président de la Fed

La Bourse de New York a marqué le pas mercredi, plombée par des propos mesurés du président de la Réserve fédérale (Fed) Jerome Powell, qui font reculer les anticipations d'une baisse de taux lors de...

Un opérateur à la Bourse de New York, le 15 juillet 2025 © ANGELA WEISS
Un opérateur à la Bourse de New York, le 15 juillet 2025 © ANGELA WEISS

La Bourse de New York a marqué le pas mercredi, plombée par des propos mesurés du président de la Réserve fédérale (Fed) Jerome Powell, qui font reculer les anticipations d'une baisse de taux lors de la prochaine réunion de l'institution en septembre.

Après une session globalement dans le vert, le Dow Jones a terminé en recul de 0,38% et l'indice élargi S&P 500 a perdu 0,12%. Seul l'indice Nasdaq est parvenu à clôturer en petite hausse (+0,15%).

"M. Powell s'est montré plus ferme que ce que les marchés espéraient", a résumé auprès de l'AFP Angelo Kourkafas, analyste d'Edward Jones.

Selon le patron de la banque centrale américaine (Fed), il reste "beaucoup, beaucoup d'incertitudes à lever" concernant les répercussions de la volée de nouveaux droits de douane imposés sur les produits entrant aux Etats-Unis par le gouvernement Trump.

Concernant les négociations commerciales, "nous sommes encore loin de voir où les choses vont aboutir", malgré une "période très dynamique", a jugé M. Powell, qui s'exprimait à l'issue de la réunion du comité de politique monétaire (FOMC) de la la Fed.

L'institution a sans surprise laissé ses taux d'intérêt inchangés mercredi, au niveau qui est le leur depuis décembre, entre 4,25% et 4,50%. 

"Le marché n'a pas reçu les indices selon lesquels une baisse en septembre était très probable", ce qui explique sa réaction à la baisse, selon M. Kourkafas.

Alors qu'une majorité d'analystes anticipait une baisse des taux lors de la prochaine réunion du FOMC en septembre, ils sont désormais plus circonspects, d'après l'outil de veille de CME.

Sur douze membres du FOMC, deux ont voté contre le maintien des taux. Une telle opposition ne s'était pas vue depuis plus de 30 ans.

"Mais la majorité du comité revient toujours à l'approche attentiste à laquelle nous sommes désormais habitués", a relevé M. Koukafas.

Sur le marché obligataire, le rendement de l'emprunt américain à deux ans, l'échéance la plus sensible aux changements de politique monétaire, baissait à 3,87% contre 3,93% à la clôture mardi.

L'échéance à dix ans se tendait elle à 4,37%, contre 4,32%.

En début de session, Wall Street s'était montrée enthousiaste par la publication de données montrant une économie américaine en meilleure forme qu'attendu.

L'activité économique a progressé de 3% au deuxième trimestre aux Etats-Unis en rythme annualisé là où les analystes de MarketWatch tablaient sur 2,3% de hausse du produit intérieur brut (PIB).

Une différence marquée alors que le PIB s'était contracté de 0,5% au premier trimestre, en rythme annualisé, en raison d'une ruée vers les importations pour retarder au maximum l'effet des droits de douane mis en place par Donald Trump, investi pour un second mandat en janvier.

Publié aussi mercredi, le rapport mensuel du cabinet ADP et de Stanford Lab a fait état de 104.000 postes créés en juillet dans le secteur privé aux Etats-Unis, davantage que les 76.000 attendus par les analystes.

A la cote, le loueur de véhicules Avis (-15,41% à 172,46 dollars) a souffert de résultats nettement inférieurs aux attentes pour le deuxième trimestre, notamment un bénéfice net par action de 10 cents, tandis que les analystes l'anticipaient autour de 2 dollars.

Le géant pharmaceutique Novo Nordisk (-7,25% à 50,03 dollars) a poursuivi son plongeon, au lendemain de la deuxième révision en baisse de ses prévisions de résultats, plombés par les mauvaises ventes aux Etats-Unis de ses traitements vedette contre l'obésité et le diabète, Wegovy et Ozempic.

Le fabricant de motos Harley Davidson (+13,38% à 26,02 dollars) a surfé sur l'annonce d'un partenariat entre sa branche financière et les fonds d'investissement KKR et Pimco.

Le groupe agroalimentaire Mondelez International (biscuits Lu et Oreo, chocolats Milka et Côte d'Or) a perdu 6,61% à 65,10 dollars, malgré un chiffre d'affaires en nette progression au deuxième trimestre, soutenu par les hausses de prix appliquées à ses produits chocolatés.

Après la clôture de Wall Street, l'action de Meta a bondi de plus de 10% lors des échanges électroniques.

Le groupe (Facebook, Instagram...) a largement dépassé les attentes au deuxième trimestre, avec 47,5 milliards de dollars de chiffre d'affaires, en croissance de 22% sur un an, dont le groupe a dégagé 18,34 milliards de dollars de bénéfice net (+36%), grâce notamment à la hausse des prix publicitaires

Nasdaq

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