Liévin, une ville en pleine mutation

Entrepris en 2019, le projet d'aménagement mené par la ville de Liévin et la CALL ( à hauteur de 30%) prendra fin en 2027. Ce nouvel écoquartier voit se développer du logement et des commerces de proximité au pied d’immeubles, et la reconstruction d’équipements notamment un groupe scolaire et une salle de sports dans un écrin paysager en lieu et place d’une ancienne cité Camus. Economie d’énergie, respect de l’environnement, mobilités douces, éco-matériaux et gestion alternative des eaux pluviales sont au cœur du programme labellisé par l’Etat «EcoQuartier» en avril 2022. À terme, 220 logements y verront le jour en mixité programmatique (opérations en accession aidée, en logement locatif social, en accession et résidence d’artiste). «Nous avons fait le choix de démolir et reconstruire le groupe scolaire au même endroit et non pas de le délocaliser» explique Laurent Duporge, «et de privilégier un projet urbain respectueux de l’environnement et à faible empreinte écologique, pour faire évoluer la ville en la régénérant».

La réhabilitation du centre aquatique Nauticaa

Au cœur du campus Vivalley, dédié à la filière sport, santé et bien-être, le nouveau centre aquatique de la ville offrira près de 1 200 m² de bassins et se parera d’une nouvelle architecture empreinte de modernité. «Ce sera le plus grand centre aquatique public au nord de Paris et le 4^ème de France, l’objectif étant d’accueillir 500 000 visiteurs par an !» se réjouit le maire de Liévin. Fruit d’un investissement de 27 millions d’euros HT et d’une maitrise d’ouvrage déléguée à la SPL de l’Artois, le nouveau complexe ouvrira ses portes au printemps 2026. Il proposera différents univers aquatiques avec un bassin de nage de 25m, un bassin d’apprentissage de 20m, un bassin de loisir de 500 m², une plaine de jeux de 300 m², une zone de glisse de 350 m², un splashspad, un bassin à vague, une zone balneo et un solarium, au cœur du parc des Equipages. Nauticaa bénéficiera d’une conception bioclimatique, de la performance thermique et du recours aux énergies renouvelables à travers le raccordement au réseau de chaleur urbain et à l’installation de panneaux solaires hybrides.

La restauration de l’église Saint-Martin

Construite en 1515, détruite en 1915 et reconstruite en 1927, l’église Saint-Martin retrouve son lustre d’antan. Confiée à l’architecte Nathalie T'kint pour 3,7 millions d’euros HT, sa rénovation s’achèvera au premier trimestre de l’année prochaine. «C’est un projet ambitieux de la ville pour le culte et la culture qui fait l’objet d’une restructuration lourde en extérieur comme en intérieur» précise Laurent Duporge, «dans les règles de l’art que ce soit sur la flèche, l’orgue et les vitraux notamment». Un projet qui combine par ailleurs le respect architectural et la trajectoire écoresponsable de la Ville avec l’installation de 300 m² de panneaux photovoltaïques sur une partie de la toiture de l’édifice pour une autoconsommation collective sur différents bâtiments communaux. Pour la restauration des œuvres d’art, comme le tableau de la Nativité qui retrouvera sa place dès la fin des travaux, un partenariat a été noué avec le Centre de Conservation du Louvre, avec ses chercheurs, archéologues et historiens de l’art. Et pour l’anecdote, près de 45 tonnes de fientes de pigeon ont été extraites du monument !

La rénovation et la mise en lumière du chevalement du 1-bis

«Clin d’oeil à l’histoire de la ville» pour reprendre les mots de son maire, la rénovation et la mise en lumière du chevalement du 1-bis touche à sa fin après un an et demi de travaux pour 2,1 millions d’euros HT. La restauration du chevalement par l’agence d'architecture du patrimoine Florian Valeri s’est faite dans la préservation de son architecture originale, avec une remise en état des charpentes métalliques, des poulies et de la structure. Et dans les prochaines semaines, l’aménagement des espaces publics permettra d’en faire un lieu de promenade incontournable de Liévin. En parallèle, l’ouvrage a été mis en lumière «pour en faire un lieu d'inspiration et de fierté pour notre territoire, un élément de valorisation de notre patrimoine et de notre passé minier». À suivre…