À Abbeville du 15 au 18 janvier, le festival «Les chemins de la mémoire» dédié à la Shoah

La thématique évoquée pour le premier festival «Les chemins de la mémoire» sera la «fin de la Shoah et de l’univers concentrationnaire» avec pour objectif prioritaire de témoigner et de transmettre : «Ce festival vise à honorer la mémoire des victimes, mais aussi à mieux comprendre les mécanismes ayant conduit à une telle tragédie, afin de transmettre ces enseignements essentiels aux générations futures. D’autant que nous assistons à une évolution avec des propos parfois qui ne sont pas adaptés voire sont révisionnistes», explique Aurélien Dovergne, président de l’association France 40 Mareuil-Caubert et co-organisateur du festival avec Hélène Lemoine-Picard.

«Il est essentiel de lutter contre l’antisémitisme»

Elle est enseignante en histoire-géographie au collège Millevoye d’Abbeville (où a été fondé il y a dix ans un club mémoire). Elle est particulièrement impliquée dans les projets éducatifs liés à la mémoire locale. Elle a participé à plusieurs reprises avec ses élèves au concours national de la résistance et de la déportation.

«Il est essentiel de lutter contre l’antisémitisme, faire comprendre à la jeunesse qu’il ne faut pas que ça recommence d’autant que demain, ce seront eux les passeurs de mémoire. Ils participeront aussi au festival. Ainsi, le 15 janvier au matin, des élèves du lycée Boucher-de-Perthes liront des textes et des témoignages des rescapés de la Shoah. Le soir, à 19 heures, des jeunes impliqués dans le devoir de mémoire reviendront sur leur participation au Concours National de la Résistance et de la Déportation au Rex Centre Culturel. Le 18 janvier, une cérémonie d’hommage aux déportés se déroulera place du Pilori à 11 heures avec remise de gerbe avec des enfants», poursuit Aurélien Dovergne.

Le programme de ce festival est impressionnant tant par l’intensité des rendez-vous que par la qualité des intervenants. Citons, Tal Bruttmann, historien français spécialiste de la Shoah et des politiques antisémites en France (le 16 janvier à 20 heures au Rex Centre culturel sur réservation obligatoire) ; Roger Fajnzylberg (le vendredi 16 janvier à 18 heures au Rex centre culturel sur réservation obligatoire), longtemps été engagé en politique, est le fils d’Alter Fajnzylberg un résistant communiste polonais déporté à Auschwitz-Birkenau qui a consigné ses expériences dans des cahiers rédigés en polonais entre 1945 et 1946. Il donnera une conférence sur ces cahiers.

Un programme dense

Delphine Barré est une historienne française spécialisée dans l'histoire de la Shoah (18 heures le samedi 17 janvier au rex Centre culturel). Elle évoquera «Jacqueline Mesnil Amar et l’ouvre du service central des déportés israélites». Laurent Thiery est directeur du programme de recherche sur les déportés du camp de Mittelbau-Dora. Il évoquera le samedi 17 janvier à 10 heures au Rex Centre Culturel (sur réservation obligatoire) le retour des déportés.

Le vernissage de l’exposition «La déportation dans les camps nazis» se déroulera le 15 janvier à 17 h 15 à l’espace Culturel Saint)-André. Elle sera suivie à 20 heures par la présentation du documentaire «Les derniers d’Auschwitz», en présence de Sophie Nahum, réalisatrice et productrice, au Rex Centre Culturel, réservation obligatoire. Le lendemain, à 14 heures, sera projeté le film «La Zone d’intérêt» de Jonathan Glazer,

Le samedi, différents auteurs et illustrateurs participeront à un salon du livre à la librairie Studio Livres. A 12 heures, ce même jour : vernissage de l’exposition «Simone» en présence des auteurs de la bande dessinée, JD Morvan et David Evrard avec dédicaces en mairie. A 14 heures, diffusion du documentaire «Le procès de Klaus Barbie» de Gabriel Le Bomin au Rex Centre Culturel, entrée libre. Le dimanche à 14 heures : projections des films «Une vie» de James Hawes, «La plus précieuse des marchandises» de Michel Hazanavicius et du «Procès de Nuremberg» Christian Delage au Rex Centre Culturel.