Saint-Gobain montre son évolution écologique à la Commission européenne
Le site anichois a ouvert ses portes le 24 juin dernier à des représentants bruxellois. Via le plan de relance européen, l'usine bénéficie d'une aide de 1,5 million d'euros. Objectif : zéro carbone à l'horizon 2050.

Il faut faire attention où l’on met les pieds
lorsqu’on visite l’usine de Saint-Gobain à Aniche. En effet, il
y a du verre un peu partout. Logique, dans une usine qui en produit et
transforme 600 tonnes par jour. L’objectif du site, qui emploie plus de 200 personnes, est également de suivre le sujet de la décarbonation, lancé avec le
calcin, un verre réalisé à partir de débris obtenus par
le concassage du verre. Ce dernier provient le plus souvent des chantiers
de démolition ou encore de vitrages devenus obsolètes. Saint-Gobain Glass reçoit en effet, chaque année, «190 000 tonnes de vitrage en fin de vie», explique
Jean-Christophe Arnal, directeur technique de l’usine d’Aniche.
Le
calcin permet d’entrer dans un cycle vertueux de recyclabilité
presqu'infini, puisqu’en «théorie, le verre plat peut se
recycler sans perdre ses caractéristiques et sans dégradation», précise-t-il. Cette volonté de
recyclabilité est au cœur du fonctionnement du site d’Aniche, qui
a un objectif zéro carbone d’ici 2050 et se trouve être un site pilote de
la décarbonation, notamment avec la mise en place d’échangeurs de
chaleur et l’utilisation du biofioul.
Une aide européenne à la décarbonation
C’est sur ce sujet de la décarbonation qu’une trentaine de représentants bruxellois ont accompagné Céline Gauer, directrice de la Task Force pour les réformes et les investissements de la Commission européenne, lors d'une visite de l’usine nordiste, qui bénéficie du plan de relance européen de 1,5 million d’euros. Cela a permis de «se rendre compte de la différence qu'apporte l’aide européenne pour gérer la transition digitale et verte, particulièrement importante si l'on veut garder une industrie en Europe», a-t-elle plaidé.


