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À Nesle, Tereos inaugure le nouveau moulin de son amidonnerie

24 mois ont été nécessaires pour reconstruire le moulin de l’amidonnerie de Tereos à Nesle, dans l'est de la Somme, endommagé lors d’un incendie en 2023. Cet outil se veut plus performant, plus fiable et moins consommateur d’énergie.

Le moulin a nécessité un investissement de plus de 60 millions d’euros. © Michel Blossier
Le moulin a nécessité un investissement de plus de 60 millions d’euros. © Michel Blossier

Ce 20 novembre à Nesle, Tereos inaugurait le nouveau moulin de son amidonnerie, en grande partie détruit il y a deux ans. «Le 9 novembre 2023, plus de 85 pompiers sont intervenus en renfort de nos équipes pour maîtriser l’incendie», se souvient Nicolas Lemaire, directeur du site de Nesle. Malgré ce coup dur, l’activité a redémarré en trois mois.

En parallèle, les équipes de Tereos ont activement travaillé sur le projet de reconstruction du moulin. «Nous avons profité de ce chantier colossal pour nous doter d’un outil plus performant que le précédent. Nous avons travaillé sur trois axes : le rendement, la fiabilité et la baisse de notre consommation d’énergie», indique Jérôme Verrié, direction des opérations Europe de Tereos.

«Ce projet a été mené sans compromis : ni sur le planning de redémarrage, ni sur les exigences de sécurité alimentaire, ni bien sûr sur la sécurité», complète Nicolas Lemaire. Ce dernier rappelle que certains jours, jusqu’à 150 personnes ont œuvré simultanément sur ce chantier, lequel a nécessité plus de 60 millions d’euros d’investissement. Le site de 38 hectares de Nesle, qui emploie 290 salariés et génère plus de 1 600 emplois indirects, peut écraser jusqu’à 2 400 tonnes de blé quotidiennement.

L’un des moulins les plus performants d’Europe

Tereos est présent sur les marchés de l’alimentation, de l’énergie, de la nutrition animale, de la pharmacie ou encore de la cosmétique. «Nous sommes le premier transformateur de céréales en France», précise Olivier Leducq, directeur général de Tereos. Le moulin de Nesle reçoit chaque année près de 800 000 tonnes de blé en provenance des Hauts-de-France et du Grand Est.

S’il était déjà un acteur clé de la valorisation du blé, sa reconstruction le propulse dans une nouvelle dimension puisqu’il est aujourd’hui l’un des plus modernes et des plus performants d’Europe. «Cet outil va nous permettre d’aller chercher un rendement d’extraction de farine supérieur de 1,6% par rapport à l’ancien, et surtout d’obtenir davantage de stabilité», indique Jérôme Verrié. En plus d’être plus fiable, le procédé divise par deux la consommation d’énergie.

Un outil de décarbonation

«Concrètement, cela représente 6 500 tonnes d’émissions de dioxyde de carbone en moins chaque année. Nous avons fait le choix de ne pas reconstruire à l’identique, mais de déployer les technologies les plus efficaces, en cohérence avec nos objectifs de décarbonation», souligne Olivier Leducq.

Entre 2018 et 2022, Tereos a réduit de 27% ses émissions industrielles. Le Groupe encourage également ses 10 300 coopérateurs à s’engager dans la transition énergétique, en finançant à hauteur de 75% les diagnostics. La coopérative offre également des primes allant jusqu’à 150 euros par hectare pour les cultures de betteraves respectueuses de l’environnement.