À Roye, Ceremis met sur le marché la céréale française
Alors qu'Intercéréales fête ses 20 ans, Ceremis basée à Roye dans le sud-est de la Somme, se distingue comme un acteur majeur de la filière dans la commercialisation et la logistique de la céréale française.
Intercéréales est l'interprofession de la filière céréalière française, créée par les organisations professionnelles du secteur. Elle rassemble tous les acteurs économiques de la filière : de la production, la collecte, la commercialisation à la première transformation. Intercéréales célèbre cette année ses 20 ans, deux décennies d'évolution et d'engagement collectif, jusqu'aux grands enjeux d'aujourd'hui que sont l'adaptation au climat, la souveraineté alimentaire et l'attractivité des métiers. La France est aujourd'hui le premier producteur de céréales de l'Union européenne, avec 54,2 millions de tonnes produites en 2024 dont 50% sont exportées à l'international.
Les bonnes terres agricoles du Santerre
Ceremis est l'un des acteurs économiques de la filière. La société est elle-même une union de coopératives agricoles chargée de commercialiser 4,5 millions de tonnes de céréales par an. Implantée dans huit départements du nord de la France, dirigée par Guillaume Van de Velde, Ceremis veille à la meilleure mise en marché des productions agricoles, elle assure la gestion et l'optimisation des flux logistiques vers ses clients. Elle est organisée en trois pôles : traiding, exécution et facturation. Son siège se situe à Roye, à l'est de la Somme et «au cœur des bonnes terres agricoles du Santerre», confie Julien Simeon, le responsable logistique et exécution. Il souligne la complexité du domaine d'activité, «sur un marché en dent de scie, dit-il, difficile à lire sur le long terme». Un marché en effet tributaire de la météo, des éléments géopolitiques et de la rude concurrence des pays extra-européens.

Pour Ceremis, Intercéréales crée
ainsi la synergie pour sa partie logistique : «Avec la mise
en place de ses outils, elle partage les données pour trouver la
meilleure solution possible en termes d'acheminement fluvial,
ferroviaire ou sur route», confirme Julien Simeon. En ce qui
concerne Ceremis, les flux logistiques sont actuellement réalisés à
52% par camion, 45% par péniche et 2 à 3% par train. Inutile de
préciser que le grand projet du canal Nord-Seine Europe intéresse
beaucoup l'entreprise. Elle poursuit ainsi sa collaboration avec
Intercéréales, «le bon appui pour avancer, continue Julien,
le lien qui permet de faire émerger toutes les idées de
l'ensemble de la filière».