Adoption du PACTBIOECO, les Hauts-de-France en pointe sur la bioéconomie
La Région a adopté son plan d’action pour la bioéconomie, intitulé PACTBIOECO, et qui court jusqu’en 2028. Il doit permettre de développer encore plus la bioéconomie sur le territoire, après un travail fondateur lancé dès 2018 avec le Master Plan Bioéconomie. Le point.
La bioéconomie est-elle l’économie d’avenir pour les Hauts-de-France ? Le territoire a décidé de miser sur ce
secteur stratégique face aux enjeux de transition écologique et
économique. Pour cela, la région a adopté un nouveau plan d’action
nommé PACTBIOECO, dont l’objectif est «d’aller plus loin et
de massifier les projets et les initiatives», par rapport
au plan précédent signé en 2018, comme l’explique Marie-Sophie
Lesne, vice-présidente de la Région en charge de l’agriculture,
de l’agroalimentaire, de l’enseignement agricole et de la pêche.
Cela va également permettre à la bioéconomie d’être mise en
avant, puisque, toujours selon Marie-Sophie Lesne, le sujet «rend
toujours sceptique certaines personnes, car il n’est pas encore
assez précis, notamment sur le point de la biomasse par exemple».
Pour
y parvenir, la région Hauts-de-France, avec une grande partie de
fonds européens, a distribué 118 millions d’euros aux acteurs de
la bioéconomie en région. Ces fonds permettent aux entreprises de
«passer à l’action et de
capitaliser sur les dernières années», où les innovations se
sont multipliées, précise Michel Mangion, président de Bioeconomy
for Change. Car la région a des atouts pour devenir une place forte
de la bioéconomie, avec une puissance agricole et agro-industrielle importante, aidée par un maillage de coopération industrielle solide
et la présence d’un littoral maritime, qui permet de se lancer
dans «la bioéconomie bleue» – les activités liées à
la production, à la mobilisation, à l’utilisation et à la
transformation de bioressources renouvelables issues du milieu
aquatique, marin ou d’eau douce.
Un
accompagnement poussé bientôt mis en fonction
La
région a aussi «des infrastructures de pointe et des industries
prêtes à se lancer», ajoute Michel Mangion, bien aidées par
rev3, fer de lance du territoire. De plus, le placement des
Hauts-de-France, au cœur de l’Europe, permet d’avoir des
partenariats transfrontaliers, mais aussi avec les voisins régionaux,
tels que la Normandie et le Grand-Est, notamment sur les protéines
et les fibres pour accélérer les projets sur les différents
territoires. Certaines villes de ces régions seront des territoires
pilote de la bioéconomie. Pour les Hauts-de-France, ce sera Arras,
dans le Pas-de-Calais, et accompagné en ce sens par EuraBioeconomy,
installé à Beauvais, afin que le sujet soit présent sur l’ensemble
du territoire.
Cette
accentuation de la présence de la bioéconomie en Hauts-de-France va
se faire aussi, comme l’indique Marie-Sophie Lesne, par «la
création d’un guichet unique des financements publics pour
faciliter les demandes des porteurs de projets, une facilitation des
tours de table pour les levées de fonds, ainsi que par un
accompagnement des centres techniques à destination des entreprises
avec un ticket innovation», comme cela se fait déjà en
Belgique et en Allemagne. Ces points peuvent aider à l’attractivité
régionale, avec une priorité mise sur les filières
émergentes et la bioéconomie bleue, pour assurer la réalisation
d’un écosystème régional complet et clair.