Après le vin, place à la route du gaz vert en Côte d'Or
Pour rendre visible le développement du biogaz, GRDF a imaginé une route du gaz vert. Les communes engagées, que ce soit par la présence d’un méthaniseur ou parce qu’elles ont recours à cette énergie décarbonée, reçoivent un panneau qui valorise leur démarche.

Sur les 27 méthaniseurs opérationnels de la région Bourgogne-Franche-Comté, la Côte-d’Or en compte six, faisant d’elle le département le plus avancé sur le sujet. "La consommation de gaz vert en région est de 6,7 % contre 14 % dans le département", précise Éric Passetti, directeur territorial régional de GRDF. Le responsable estime que dans les trois ans à venir, une cinquantaine d’unités de méthanisation supplémentaires mailleront le territoire, doublant ainsi les capacités.
Pour l’heure, l’énergie d’une cinquantaine de communes repose entre 60 et 100 % sur la production de biométhane. En Côte-d’Or, plusieurs projets sont d’ailleurs à l’étude ou en fonctionnement à Gevrey-Chambertin (21), Marsannay-le-Bois (21) ou encore Châtillon-sur-Seine (21). "Grâce au réseau, cela ne concerne pas seulement celles qui accueillent un méthaniseur", souligne Éric Passetti. Le directeur territorial rappelle que cette énergie valorise les déchets du territoire. "Ils sont soit transformés en énergie soit rendu au sol sous forme de digestat. Les déchets locaux profitent ainsi aux habitants."
Une nouvelle route pas comme les autres
Dans une région où le vin participe largement du rayonnement avec sa route des vins dédiée, GRDF a souhaité faire un parallèle en imaginant une route du gaz vert. Pour mettre en lumière ce choix d’énergie verte, GRDF propose donc aux communes d’apposer un panneau en entrée et en sortie de ville ou village. "Neuf en Côte-d’Or en ont reçu un car elles divisent par sept leur empreinte carbone grâce au biométhane local. Les élus, tout comme les agriculteurs, semblent apprécier cette distinction qui traduit leur engagement et leur implication" se réjouit le responsable. Aujourd'hui la Côte d'Or, suivi par la Saône-et-Loire, sont particulièrement engagées dans la démarche.
Dans la pratique, pas de projet sans le travail des agriculteurs ni sans le soutien des élus. "Ils fédèrent les acteurs autour des projets de méthaniseurs", constate Eric Passetti. GRDF apporte également sa pierre à l’édifice du biogaz sur le territoire en informant le public et en faisant parfois de la pédagogie auprès des habitants pour faire tomber les idées reçues. "C’est un travail commun qui associe GRDF aux agriculteurs, les premiers concernés, le syndicat d’énergie et les élus."
Tous concernés
Pour Éric Passetti, il est essentiel d’inclure les habitants et les associations locales dans ces projets qui s’inscrivent durablement dans le territoire. "Ils ne sont pas tous comparables, ils ont chacun leur réalité. Les agriculteurs du nord et du sud de la Côte-d’Or ne vivent pas la même chose" précise-t-il. Pour imaginer un projet en cohérence avec les ressources et les besoins locaux, GRDF insiste sur la nécessité de s’appuyer sur l’expertise des méthaniseurs existants en y apportant les adaptations pertinentes. "C’est la clé du succès au même titre que partager et échanger !"
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert