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Assassinat d'un chrétien irakien à Lyon: cinq personnes en garde à vue

Cinq personnes ont été placées en garde à vue jeudi dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat d'un chrétien irakien en fauteuil roulant en septembre à Lyon, a appris...

Le procureur  national   antiterroriste Olivier Christen au tribunal de Paris, le 29 septembre 2025 © Ludovic MARIN
Le procureur national antiterroriste Olivier Christen au tribunal de Paris, le 29 septembre 2025 © Ludovic MARIN

Cinq personnes ont été placées en garde à vue jeudi dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat d'un chrétien irakien en fauteuil roulant en septembre à Lyon, a appris l'AFP de sources proches du dossier.

Ces cinq personnes, interpellées jeudi à Lyon, ont toutes eu des contacts avec un Algérien de 28 ans arrêté en Italie dans le cadre de cette enquête, a précisé une de ces sources.

L'enquête ayant été reprise par les juges antiterroristes parisiens, les gardes à vue sont prises en charge par la Sous-direction antiterroriste (Sdat).

La victime, Ashur Sarnaya, un chrétien d'Irak de 45 ans, a été frappée au cou à l'arme blanche le soir du 10 septembre au pied de son immeuble à Lyon par un homme qui l'attendait et qui a ensuite pris la fuite à pied.

Au moment de l'attaque, Ashur Sarnaya, en situation de handicap, était en train de faire un live vidéo consacré à la religion chrétienne, comme il en avait l'habitude. Les pompiers n'ont pas pu le ranimer.

Le 2 octobre, un Algérien, entré en Italie le 12 septembre, a été arrêté dans le sud de la péninsule en vertu d'un mandat d'arrêt européen, émis dans le cadre de cette enquête. Un immense couteau a été saisi lors de son interpellation, selon la police italienne.

Selon une source policière, des "investigations techniques très poussées" ont situé ce suspect près de la scène de crime au moment des faits. 

La victime vivait avec sa sœur depuis au moins dix ans à Lyon. Sur ses comptes en ligne, consultés par l'AFP, cet homme s'exprimait en arabe et postait des vidéos souvent consacrées à la religion chrétienne.

Sur l'une d'elles, visible sur TikTok, il affirmait que ses contenus étaient régulièrement bloqués et ses comptes suspendus en raison, selon lui, de signalements faits par des utilisateurs musulmans.

L'enquête, ouverte initialement pour assassinat, a été étendue le 9 octobre, "au regard des dernières avancées de l'enquête", aux infractions d'"assassinat en relation avec une entreprise terroriste" et "association de malfaiteurs terroriste criminelle", selon un communiqué du procureur de Lyon Thierry Dran et du procureur antiterroriste Olivier Christen.

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