Banques et Assurances : en attendant l’après...
Dans un climat général d’incertitudes et un environnement de plus en plus volatil, l’univers de la banque-assurance tente, vaille que vaille, à continuer à accompagner l’écosystème entrepreneurial tout en faisant face à ses propres mutations et adaptations.

Des trésoreries toujours mises à mal, un climat d’incertitudes en termes de politique économique nationale, le tout accentué par un contexte international en montagnes russes (sans faire de mauvais jeux de mots), des investissements toujours présents (du moins pour les entreprises qui le peuvent) bien que de plus en plus différés mais surtout fortement réorientés bien loin des axes stratégiques de transition en tous genres (écologique, sociétale et digitale) pourtant vitaux, histoire de faire face à l’après. Reste à savoir quand adviendra l’après ?
Au cœur de ce tableau, pas encore tout à fait noir mais tendant vers le gris foncé, l’écosystème bancaire, financier et assurantiel tente de composer, de s’adapter, quasiment au jour le jour, pour continuer à accompagner un tissu entrepreneurial toujours face à un mur d’incertitudes, même si certaines fenêtres d’éclaircissement commencent, timidement, à pointer.
«Dans cet environnement très volatil, nous continuons à financer les projets, à accompagner les chefs d’entreprise. Nous avons vocation à apporter de la stabilité aux chefs d’entreprise», assure Frédéric Di Scala, directeur SG Grand Est et nouveau président depuis le début de l’année du comité régional des banques Grand Est de la Fédération bancaire française (FBF).
Les encours de crédits demeurent, selon les chiffres de la FBF, toujours en progression mais avec tout de même un net ralentissement. Les risques présents et sous-jacents expliquent, en grande partie, cet état de fait d’attentisme général.
«Les projets sont là mais ils sommeillent. Quoi que l’on en dise il y a un élan de l’innovation dans les domaines phares des transitions que les entreprises doivent mener», assure Bernard Nicaise, le directeur du réseau Est de Bpifrance.
Les professionnels régionaux du capital-investissement apparaissent sur la même ligne. Ils enchaînent les rencontres avec les acteurs économiques et les présentations de projets histoire de muscler les futurs tours de table d’investissement et de financement.
La latence s’installe, elle perdure et la prudence demeure de mise. Les choses pourraient évoluer rapidement si un léger frémissement s’opérait.
Dans sa dernière enquête de conjoncture, la Banque de France prévoit une légère croissance du PIB au deuxième trimestre. Pas de quoi s’emballer, mais c’est déjà ça...