Sauvegarder l'article
Identifiez vous, pour sauvegarder ce article et le consulter plus tard !

Bateau pour Gaza intercepté: la gauche française dénonce le "silence" des dirigeants européens

Plusieurs responsables de la gauche française ont dénoncé lundi le "silence" des dirigeants européens dont Emmanuel Macron après l'interception dans la nuit par les autorités israéliennes du bateau...

Image tirée d'une vidéo diffusée sur le compte X du ministère israélien des Affaires étrangères, le 9 juin 2025, montrant des passagers du bateau Madleen à destination de Gaza recevant des sandwichs après que le navire a été intercepté par les forces israéliennes dans les eaux internationales © -
Image tirée d'une vidéo diffusée sur le compte X du ministère israélien des Affaires étrangères, le 9 juin 2025, montrant des passagers du bateau Madleen à destination de Gaza recevant des sandwichs après que le navire a été intercepté par les forces israéliennes dans les eaux internationales © -

Plusieurs responsables de la gauche française ont dénoncé lundi le "silence" des dirigeants européens dont Emmanuel Macron après l'interception dans la nuit par les autorités israéliennes du bateau Madleen qui tentait de rallier Gaza.

"Ce que vient de faire le gouvernement israélien est illégal au regard du droit international à plusieurs égards. D'abord parce qu'ils ont été arrêtés en eaux internationales (...) Ensuite, parce que ma collègue Rima Hassan bénéficie de l'immunité parlementaire", a développé l'eurodéputée La France insoumise Manon Aubry sur BFMTV et RMC.

Le voilier avec à son bord 12 militants français, allemand, brésilien, turc, suédois, espagnol et néerlandais dont l'activiste Greta Thunberg et l'eurodéputée Insoumise Rima Hassan, a été dérouté dans la nuit de dimanche à lundi par les autorités israéliennes, qui ont invité ses passagers à "retourner dans leurs pays".

"Toutes les communications ont été coupées", a noté Manon Aubry, affirmant n'avoir eu aucun contact avec sa collègue parlementaire depuis le milieu de la nuit.

Elle a appelé le président français Emmanuel Macron, la présidente du Parlement européen Roberta Metsola et celle de la Commission européenne Ursula von der Leyen à passer à "l'action" pour "demander la libération la plus rapide possible de l'équipage de la Flottille de la liberté, faute de quoi ils auront aussi à rendre des comptes de leur complicité". Elle a également fustigé "le silence complice et lâche de ceux qui ne font rien face à ce génocide, face à cette arrestation illégale".

LFI a appelé à une manifestation à Paris lundi à 18H00, place de la République, pour demander la "libération" de l'équipage et la poursuite de la mission humanitaire.

"Même sans images et en brouillant Internet, le monde entier regarde ce que le suprémaciste Netanyahu fait à l'équipage en toute illégalité", a pour sa part réagi sur X Mathilde Panot, la cheffe des députés Insoumis à l'Assemblée nationale, tout en interpellant Emmanuel Macron et le Premier ministre François Bayrou. 

Autre voix de la gauche française à s'exprimer, la patronne des Ecologistes Marine Tondelier a appelé à "une mobilisation populaire internationale" pour "amener les États à s'engager pour leur protection et leur libération".

"L'équipage a atteint son but. Il doit maintenant faire l'objet d'un soutien des états européens. Le silence des gouvernements serait une faute", a réagi pour sa part le patron du Parti socialiste Olivier Faure sur X.

"Le gouvernement israélien ajoute l'indignité à l'inhumanité", a ajouté le chef du Parti communiste Fabien Roussel.

Le ministère israélien des Affaires étrangères a assuré que le voilier faisait route "en toute sécurité vers les côtes d'Israël", publiant des images montrant une distribution de sandwiches et d'eau aux passagers du bateau, équipés de gilets de sauvetage.

49MZ8T2