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Budget 2026 : la loi spéciale au Parlement

L'Assemblée nationale et le Sénat devraient voter tour à tour ce mardi 23 décembre la loi spéciale présentée par le gouvernement pour continuer de financer provisoirement l'État et les administrations.

Le ministre de l'Économie Roland Lescure s'adresse aux médias aux côtés de la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin (à droite), après un Conseil des ministres extraordinaire à l'Élysée, le 22 décembre 2025. © STEPHANE DE SAKUTIN
Le ministre de l'Économie Roland Lescure s'adresse aux médias aux côtés de la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin (à droite), après un Conseil des ministres extraordinaire à l'Élysée, le 22 décembre 2025. © STEPHANE DE SAKUTIN

Le Parlement pose une rustine sur ses désaccords budgétaires. L'Assemblée nationale et le Sénat devraient voter tour à tour mardi la loi spéciale présentée par le gouvernement pour continuer de financer provisoirement l'État et les administrations. Les votes des deux assemblées ponctuent deux mois et demi de débats budgétaires qui se soldent par un échec partiel pour le Premier ministre Sébastien Lecornu.

Le dialogue privilégié engagé par le Premier ministre avec le Parti socialiste a permis l'adoption du budget de la Sécurité sociale pour 2026, au prix de concessions sur les retraites et le financement de la Sécurité sociale. Mais les profondes divergences entre l'Assemblée nationale et le Sénat, tenu par des partis de droite et du centre hostiles à tout prélèvement supplémentaire, ont empêché l'approbation du second texte budgétaire, celui sur le financement de l'État.

Les parlementaires se retrouveront donc en début d'année pour de nouvelles joutes sur ce texte, alors que la France est confrontée à un endettement croissant et que les discussions budgétaires n'ont pas permis de dessiner une trajectoire de réduction des déficits.

Rentré d'Abou Dhabi où il était allé célébrer Noël avec les troupes françaises, Emmanuel Macron a présidé lundi soir un Conseil des ministres de crise pour la présentation de la loi spéciale.

Pas de dépense nouvelle

Le texte reconduit temporairement le budget de 2025, il permet de lever l'impôt et de payer les fonctionnaires. Mais il ne comprend pas de dépenses nouvelles, y compris sur la défense, érigée en priorité face à la menace russe. Ce projet de loi spéciale devrait être voté mardi par l'Assemblée nationale, puis par le Sénat. A l'unanimité ou presque. Avant d'être promulgué dans les jours suivants par le chef de l'État.

Déjà l'an dernier, l'exécutif avait dû y avoir recours après la chute du gouvernement de Michel Barnier, renversé par une motion de censure sur le budget de la Sécurité sociale. Les deux textes budgétaires 2025 avaient finalement été approuvés au mois de février, quelques semaines après l'arrivée de François Bayrou à Matignon.