Budget de la Sécu : reprise des débats mercredi, dans des délais difficiles à tenir
Les débats se sont interrompus dimanche à minuit. Mercredi, la suspension de la réforme des retraites sera au menu. Mais parvenir à un vote sur l'ensemble du texte dans les délais semble extrêmement difficile.
L'Assemblée ira-t-elle au bout du budget de la Sécurité sociale ? Les débats se sont interrompus dimanche à minuit avec plusieurs centaines d'amendements encore à étudier. Ils reprendront mercredi 12 novembre pour une ultime journée, en commençant par la suspension de la réforme des retraites. Mais parvenir à un vote sur l'ensemble du texte dans les délais - mercredi à minuit - semble désormais extrêmement difficile.
Arrêts de travail
L'hémicycle s'était attaqué dimanche dépenses de la Sécurité sociale. 380 amendements étaient encore au menu à minuit, avant deux jours de relâche en raison de l'Armistice du 11-Novembre. La création d'un réseau France Santé proposé par Sébastien Lecornu pour améliorer l'accès aux soins a été approuvé. Les députés ont également adopté des mesures visant à réduire des tarifs jugés excessifs dans certains secteurs médicaux particulièrement rentables. L'Assemblée a enfin adopté une limitation de la durée des arrêts de travail, à un mois pour une première prescription et deux mois pour un renouvellement. Les médecins pourront toutefois déroger au plafond prévu. Après plusieurs jours de débats, les députés avaient adopté la veille la partie recettes, expurgée de beaucoup de mesures d'économies prévues par le gouvernement.
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Équation difficile
Ce dernier scrutin, avec 176 voix pour et 161 contre, laisse présager une équation encore plus difficile en cas de vote sur l'ensemble du projet de loi. Car le gouvernement a bénéficié sur les recettes de votes favorables des socialistes, et de quelques votes pour et d'abstentions de communistes et écologistes, soucieux de poursuivre les débats. Mais le terreau ne sera peut-être pas aussi favorable sur l'ensemble du texte, alors que les oppositions ne votent traditionnellement pas pour les budgets, marqueurs politiques du gouvernement. LFI entend une nouvelle fois rejeter ce budget, tout comme le RN, opposé à la partie recettes et à une hausse de la CSG sur le patrimoine décrochée par la gauche.