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Budget: le RN propose 36 milliards d'économies, principalement via des baisses de dépenses

Le RN a présenté jeudi son contre-budget pour 2026, proposant de réaliser 36 milliards d'euros d'économies pour réduire le déficit, avec dans le détail 50 milliards de baisse des dépenses...

 © Laura AKHOUN
© Laura AKHOUN

Le RN a présenté jeudi son contre-budget pour 2026, proposant de réaliser 36 milliards d'euros d'économies pour réduire le déficit, avec dans le détail 50 milliards de baisse des dépenses et 14 milliards de baisses des recettes.

"Remettre l'Etat à la bonne place, arrêter les dépenses inutiles, inefficaces, voire toxiques et surtout répondre aux préoccupations des Français", tel est l'objectif du Rassemblement national, dont le contre-budget doit servir de "ligne directrice" durant les discussions budgétaires, a résumé la présidente du groupe des députés RN, Marine Le Pen.

Le projet de budget du gouvernement propose un effort global d'une trentaine de milliards d'euros pour 2026, entre hausse des prélèvements (14 milliards) et économies de dépenses (17 milliards). Les députés discuteront à partir de vendredi en séance de la partie recettes du budget de l'Etat, qu'ils ont rejetée en commission dans la nuit de mercredi à jeudi.

Le contre-budget RN liste 32,4 milliards de "dépenses inefficaces". Parmi elles, la baisse de la contribution française à l'Union européenne (8,7), la baisse des moyens dévolus aux "agences et opérateurs" de l'Etat (7,7) et la baisse de l'Aide publique au développement (2,3). 

Le parti pousse le curseur plus loin que l'an dernier pour les deux premiers postes, où il envisageait des baisses de 5 milliards et 3,4 milliards d'euros.

S'y ajoutent la suppression de 4,1 milliards de "dépenses inutiles", dont 3,2 milliards de baisses des subventions aux associations.

Autre poste d'économies (11,9 milliards): l'immigration, avec notamment l'obligation de cinq ans de travail à temps plein pour les étrangers qui souhaitent bénéficier d'un certain nombre de prestations de solidarité, ou la transformation de l'aide médicale d'État en aide médicale d'urgence.

Côté recettes, le budget prévoit 45 milliards de baisses ou de suppressions d'impôts (baisse de la TVA sur les énergies, suppression de la TVA sur 100 produits de première nécessité...) et 31 milliards de recettes nouvelles (avec notamment un impôt sur la fortune financière, une taxe sur les superdividendes, ou encore un plan de lutte contre les fraudes). 

Il envisage 7 milliards de nouvelles dépenses, notamment avec le dégel des prestations sociales, mais aussi le financement de la réforme des retraites du RN (1,5 milliard). 

Sur la suspension de la réforme des retraites prévue par le gouvernement dans le projet de budget de la Sécurité sociale, "nous sommes pour", a rappelé Mme Le Pen. 

Mais il y a dans les textes budgétaires du gouvernement "des choix que l'on ne peut pas soutenir", a-t-elle aussi ajouté, sans préciser si le Rassemblement national pourrait s'abstenir sur le projet de budget de la Sécurité sociale pour laisser passer cette mesure. 

La France insoumise a opposé un tir nourri à ces propositions. Son chef de file Jean-Luc Mélenchon a notamment dénoncé sur X le "démantèlement des grandes agences de l'Etat", "cinq milliards de coupes pour les collectivités", et "vingt milliards de cadeaux fiscaux annoncés pour les grandes entreprises".

Le coordinateur de LFI Manuel Bompard a de son côté interpellé le RN sur les coupes claires dans "les subventions de l'Etat aux associations +ne relevant pas de l'intérêt général+". "Lesquelles ? Quels sont les critères retenus?", a-t-il demandé. 

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