Calais : Anima cherche à souffler sur les braises solidaires
Une dizaine d’acteurs de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS) se sont réunis le 26 novembre à la Cité internationale de la dentelle et de la mode, à Calais, pour lancer un Pôle territorial de coopération économique (PTCE).
Ce 26 novembre, les cadres de l’Economie sociale et solidaire (ESS) formalisent un réseau latent des acteurs qu’ils forment. En bas, les orateurs défilent pour présenter ce qui n’est pas une nouveauté : Anima. «Le Pôle territorial de coopération économique (PTCE) Anima Grand Calais est une association de coopération territoriale regroupant des structures de l’ESS, des structures d’insertion, des entreprises privées, des acteurs citoyens et plusieurs collectivités» expliquent les premiers promoteurs du projet. Parmi eux Xavier Retaux, directeur des Ateliers de la citoyenneté (ADLC), l’une des plus grandes structures d’insertion de la région établie à Calais : «Cela faisait longtemps qu’on devait formaliser nos coopérations en créant une association, c’est fait».
Avec la fondation FACE et l’association Galilée qui accompagnent les projets collectifs de l’ESS, ils forment les trois membres fondateurs qui agrègent des collèges de nouveaux membres. Marginalement soutenue par le Conseil régional des Hauts-de-France avec 170 000 euros sur les 10 dernières années, le réseau compte «une vingtaine de membres dans le Calaisis» comptabilise Agathe Cury, sous-préfète de Calais.
Des chalets conformes et qui bougent
Parmi les chantiers emblématiques de l’ESS, celui de la construction et de la rénovation des chalets de Calais est sur les rails. ADLC a obtenu le marché d’insertion de la ville de Calais pour 50 chalets 100% bois à produire dans les 3 ans. Aujourd’hui, huit personnes en insertion et deux encadrants sont mobilisés sur cette longue mission. Les chalets seront réalisés sur le site de l’ancien dentellier calaisien Noyon, aux Salines.
«Il y a entre 400 et 500 chalets entre Blériot et Calais. La loi Littorale s’impose (interdiction de toute construction permanente sur le trait de côte, ndlr). Il faut regarder l‘ensemble : des chalets aux normes en début et en fin de saison… Ca va coûter beaucoup à enlever et remettre deux fois par an» argumente le cadre.
De quoi créer une filière ? Pour cela, il faudra s’assurer que l’environnement juridique soit bien clair. Y aura-t'il des autorisations d’occupations temporaires d’espaces publics, des dérogations à la loi Littorale, des conventions particulières comme à Sangatte-Blériot ? Ou via des concessions public-privé ? D’autres projets sont en «pousse» au sein du PCTE comme la médiation animalière ou le bar associatif La Timable.
Pour Aletheia Press, Morgan Railane