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Consulaire

CCI 55-52 : un nouveau modèle économique à expérimenter

Engagé depuis un an, le travail de refondation de la CCI Meuse Haute-Marne entre dans une nouvelle phase avec une volonté d’expérimenter un nouveau modèle économique. Un choix validé et assumé lors de la dernière assemblée générale.

© Laurence Deleau.  Richard Papazoglou, le président de la CCI Meuse Haute-Marne vient de demander officiellement la possibilité d'expérimenter un autre modèle économique sur son territoire.
© Laurence Deleau. Richard Papazoglou, le président de la CCI Meuse Haute-Marne vient de demander officiellement la possibilité d'expérimenter un autre modèle économique sur son territoire.

Après avoir adopté son projet stratégique tourné vers le développement économique et territorial en lien avec Cigéo, la formation et l’immobilier, la Chambre de commerce et d’industrie Meuse Haute-Marne change de braquet. Au cours des derniers mois, la chambre consulaire s’est structurée et mise en ordre de bataille en embauchant Mylène Vannet qui a pris ses fonctions de directrice générale le 1er octobre dernier, en contractualisant une alliance stratégique avec la CCI 54 et sa filiale de formation EESC, tout en engageant des investissements dans le secteur de l’immobilier et du foncier. Désormais prête à aborder l’avenir et à prendre son destin en main, les élus de la CCI Meuse Haute-Marne ont décidé par la voix de leur président, Richard Papazoglou, de «refonder le modèle de nos CCI autour du sens, des missions et des valeurs de notre institution». Pour y parvenir, leur choix s’est porté sur leur volonté de mener une expérimentation qui sera sollicitée auprès de leur Tutelle, en l’occurrence l’État. «C’est le moment ou jamais de saisir cette opportunité». Si le vote du budget 2026 de la chambre consulaire 55-52 incarne «cette volonté de transformation», le contexte incertain autour du vote du prochain PLF se traduit par «un effondrement des ressources fiscales, la nécessité de réinventer nos missions et de diversifier nos financements», estime le patron de la CCI Meuse Haute-Marne. S’il y a encore dix ans, la Chambre consulaire dépendait à 45% de la fiscalité, elle est parvenue à réduire à 31% ce taux dans un premier temps.

Demande officielle auprès de la Tutelle

Refusant d’attendre et de subir, rappelant que leurs ressources ont été divisées par trois en près de quinze ans, «mettant en péril de nombreuses chambres», les Meusiens et Hauts-Marnais souhaitent sortir de l’immobilisme en expérimentant de nouveaux modèles fondés sur le développement de financements autonomes. Appels d’offres, coopération territoriale, facturation de prestations à valeur ajoutée, investissement foncier et immobilier ; la liste ne se veut pas exhaustive. L’enjeu est de sortir du système actuel et de tester une autre voie «qui ne dépendra plus de la ressource fiscale dont l’objet est totalement galvaudé et assimilé à des dotations ou subventions», dénonce Richard Papazoglou ajoutant «avoir besoin du soutien et de l’accompagnement de la CCI Grand Est» et appelant les autres CCI à partager sa conviction autour d’un «travail collectif qui nous permettra d’être dans une autre relation avec l’État et pas seulement dans un lien de dépendance». Après le vote, place aux actes avec des démarches d’ores et déjà lancées.