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Commission d'enquête sur les liens entre partis et islamisme: Mélenchon ne doit pas répondre à sa convocation, selon Bo…

Le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard, a estimé dimanche sur France 3 que les Insoumis, au premier rang desquels Jean-Luc Mélenchon, ne devaient pas répondre aux "invitations" de la commission d'enquête lancée par LR à l'Assemblée, sur des liens supposés...

Le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard lors d'un meeting de LFI à Aubervilliers, le 23 novembre 2025 en Seine-Saint-Denis © Bertrand GUAY
Le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard lors d'un meeting de LFI à Aubervilliers, le 23 novembre 2025 en Seine-Saint-Denis © Bertrand GUAY

Le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard, a estimé dimanche sur France 3 que les Insoumis, au premier rang desquels Jean-Luc Mélenchon, ne devaient pas répondre aux "invitations" de la commission d'enquête lancée par LR à l'Assemblée, sur des liens supposés entre mouvements politiques et réseaux islamistes, visant implicitement LFI.

"Je considère que cette commission d'enquête ne respecte pas les règles et donc ce n'est pas une commission d'enquête. Et donc je considère que les Insoumis ne doivent pas répondre à ses invitations", a déclaré M. Bompard.

La commission d'enquête présidée par Xavier Breton (LR) souhaitait auditionner M. Mélenchon mardi, comme l'a officiellement annoncé l'Assemblée nationale, mais la date restait subordonnée à une réponse de l'intéressé.

Les Insoumis s'insurgent notamment contre le fait que le bureau (président, vices-présidents, secrétaires...) de cette commission ne comprenne pas de député issu de groupes de gauche, alors que le règlement dispose que ces nominations doivent se faire en s'"efforçant de reproduire la configuration politique de l'Assemblée".

Interrogé sur le plateau de BFMTV dimanche, le ministre de l'Intérieur Laurent Nuñez a jugé "dommage" que LFI ne souhaite pas répondre à la convocation de la commission d'enquête.

"Indirectement, quand vous critiquez le gouvernement français et que vous le traitez d'islamophobe parce qu'il mène des actions pour lutter contre l'entrisme (...), en reprenant un discours de l'islam politique qui dit qu'en fait le gouvernement français est islamophobe, quelque part en condamnant l'action du gouvernement, vous donnez du crédit à cette mouvance", a jugé le ministre, pour qui ce serait "intéressant d'entendre" LFI à ce sujet.

La secrétaire nationale des Ecologies, Marine Tondelier, sera elle auditionnée mardi.

"Nous ne sommes évidemment pas dupes de l'instrumentalisation politique qui est faite de cette commission d'enquête par le parti qui l’a initiée, mais nous n’avons rien à cacher, et donc pas de raison de refuser une commission d’enquête validée par le parlement", a expliqué l'entourage de Mme Tondelier dimanche.

"En revanche, nous irons dire aux parlementaires qui en sont à l’origine ce que nous pensons de la suspicion permanente qu’ils font peser sur nos compatriotes musulmans et de la vendetta politique qu'elle sous-tend contre certains partis politiques. Car que doit-on déduire de la convocation des Ecologistes ? L’ensemble des partis politiques vont-ils être auditionnés ?", s'est interrogé cette source.

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