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Chambres de commerce et d’industrie

Projet de loi de finances : le coup de gueule des CCI du Grand Est

Le PLF 2026, en cours de discussion parlementaire, prévoit une réduction de 30% des ressources allouées aux Chambres de commerce et d’industrie. Un énième coup de rabot qui ne passe pas pour Jean-Paul Hasseler, le président de la CCI Grand Est, et ses homologues. 

© CCI Grand Est. «Ce projet de loi de finances est incompréhensible, à contre-sens, anti-économique, injuste et inacceptable», assure Jean-Paul Hasseler, le président de la CCI Grand Est.
© CCI Grand Est. «Ce projet de loi de finances est incompréhensible, à contre-sens, anti-économique, injuste et inacceptable», assure Jean-Paul Hasseler, le président de la CCI Grand Est.

Un nouveau coup de rabot qui pourrait être tout simplement fatal pour les Chambres de commerce et d’industrie ! Le projet de loi de finances pour 2026, en cours de discussion parlementaire, prévoit une réduction de 30% des ressources allouées aux Chambres de commerce et d’industrie. 175 millions d’euros au niveau national, soit une perte de 11,8 millions d’euros.

Conséquence directe : près de 150 emplois dans les Chambres de commerce et d’industrie de la région sont menacés.

«Il y en a marre de ne pas être entendus, marre de ne pas être considérés, marre que l’État nous mente ! Cette réduction de moyens, après treize années de contraction budgétaire et de profondes réformes internes met en péril notre capacité à remplir nos missions de service public économique. Les CCI ne demandent pas de privilège mais la reconnaissance de leur rôle, de leur efficacité et de leur utilité pour les entreprises et les territoires».

Coup de gueule émis par Jean-Paul Hasseler, le président de la CCI Grand Est au nom des CCI territoriales à l’occasion d’un point presse à Strasbourg le 30 octobre.

«Si les mesures présentes dans le projet de loi de finances sont appliquées, ce serait la fin des CCI telles que nous les connaissons et une remise en cause radicale de notre capacité à remplir nos missions de service public, inscrites dans le Code de commerce et le Contrat d’objectifs et de performance signé avec l’État : création, reprise, transmission d’entreprise, accompagnement au développement international des entreprises, accompagnement dans les transitions environnementales, digitales, RH ou en encore accompagnement des entreprises en difficulté».

Soutien des parlementaires

Depuis plus de dix ans, les CCI territoriales ont dû engager des plans d’adaptation et de développement pour faire face aux restrictions successives engagées par l’État.

«À chaque projet de loi de finances, c’est la même inquiétude pour l’avenir de nos chambres».

Au niveau national, deux tiers des CCI pourraient se trouver en situation de faillite.

«Ce projet de loi de finances est incompréhensible, à contre-sens, anti-économique, injuste et inacceptable».

Des actions sont en cours auprès des députés et parlementaires, «qui sont notre première ligne de soutien».

D’après Jean-Paul Hasseler, les actions nationales de lobbying commencent à avoir leurs premiers résultats : «Les députés qui siègent à la commission des finances ont commencé leurs travaux le 20 octobre. Les premiers résultats sont encourageants. Nous avions treize amendements sur 1 800 étudiés et l’adoption unanime de ces amendements est un signal politique fort envoyé au gouvernement. Elles confirment que nos parlementaires, qui sont les plus proches du terrain, défendent le rôle de CCI et refusent que leurs engagements soient remis en cause chaque année».